!A vrai dire : Le tourisme face aux contraintes

Selon toute vraisemblance, les secteurs de l’agro-alimentaire et de l’automobile sont en passe de respirer l’air, après des asphyxies accablantes de la pandémie durant presque deux ans. Ils recouvrent petit à petit, leurs couleurs éclaircies, en compagnie d’autres domaines qui sont à priori, quasiment sortis du tunnel, mis à part le tourisme qui paraît s’enliser dans le bourbier. Les essais de redressement que le département de tutelle avait mis en place pour tenter tant bien que mal, la reprise des activités, s’avèrent caducs, devant la chronicité de la crise. Quant aux professionnels, ils estiment que les promesses mettent beaucoup de temps à se concrétiser. En fait, le secteur vivote toujours en moribond, malgré les efforts déployés pour ragaillardir ses cellules en état morbide, en matière de promotion et de campagnes, ainsi qu’en appui des employés. Aussi bien les arrivées que les nuitées, on relèvera une chute notoire à longueur d’année, en particulier dans la saison hivernale au balnéaire. C’est alors dans cette ambiance plutôt morose que la ministre de tutelle, encore fraîche à la besogne s’est donnée la peine de réunir, récemment dans la cité ocre, un parterre d’opérateurs du secteur, notamment le directeur de l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT), celui de la Société Marocaine de l’Ingénierie Touristique (SMIT), les décideurs de la Confédération Nationale du Tourisme (CNT), en compagnie des Conseils Régionaux du Tourisme (CRT)… Comme on pouvait s’y attendre, cette rencontre fut une prise de connaissance entre le département nouvellement installé et les différents intervenants du domaine tout au long duquel, la responsable de tutelle n’a pas manqué de «rassurer» l’assistance et de s’engager à mettre en œuvre un plan de relance du secteur. Il s’est agi de faire face aux effets sur les divers segments, tout en mettant en avant des mesures de reprise dans les conditions optimales. Cependant, les professionnels affichent un certain scepticisme quant à la mise en application des démarches suggérées par le ministère, au regard de l’atrocité de la situation actuelle du domaine dont le maintien des emplois et l’écosystème des structures du tourisme constitue un souci majeur. Il est donc question de se dissocier des décisions draconiennes qui contraignent le fonctionnement libre du secteur, quoique que notre pays soit, de l’avis des observateurs, pionnier de la lutte contre le virus et la propagation de l’opération vaccinale. Avec ces prouesses spectaculaires enregistrées dans ce sens, il serait donc judicieux d’ouvrir davantage le pays, à l’instar de certaines contrées de la région qui se sont déjà attelées à occuper l’espace des marchés, à travers des plans de relance ponctuels, axés sur un tourisme de masse à bas prix. Il faut bien dire que la levée précautionneuse des mesures drastiques tel qu’imposées dans le pays, en permettant l’ouverture et l’échange, est de nature à revigorer le secteur et lui porter plus de vitalité.