Un vecteur de développement inclusif des régions

L’opérationnalisation des mécanismes de démocratie participative pour une mise en œuvre réussie de la régionalisation avancée était au centre d’un panel réunissant plusieurs acteurs nationaux et internationaux impliqués dans ce domaine. Ces mécanismes de partage et d’exercice de pouvoir, dont l’objectif ultime est de produire des politiques publiques qui reflètent les aspirations de toutes les catégories sociales, ont été institués dans la Constitution de 2011. Elles ouvrent la voie à toutes les parties prenantes (l’État, les institutions publiques, les collectivités territoriales, les citoyens, la société civile et toutes les forces vives de la société) pour apporter leurs contributions à la gestion de la chose locale et à l’amélioration de l’efficience des politiques publiques. Ainsi, en favorisant une démarche d’intelligence collective, cette démarche permet de relever les défis sociétaux auxquels font face les communautés et de réduire les disparités au sein des régions. L’adoption des lois organiques et des décrets y afférents, la mise en place d’une commission de pétitions et le lancement des instances de la concertation publique durant ces quatre dernières années ont permis de mettre en place des mécanismes participatifs de dialogue et de concertation pour favoriser l’implication des citoyens et des associations dans l’élaboration et le suivi des programmes de développement. Toutefois, ces lois ont confié à chaque collectivité le soin de définir les modalités de ces mécanismes dans son règlement intérieur, chose qui donne lieu à des disparités importantes entre les collectivités au niveau des pratiques de la démocratie participative. En effet, les différents intervenants lors du panel ont souligné la nécessité de mettre en place des textes et des mécanismes susceptibles d’organiser la participation des citoyens et des organisations de la société civile dans le processus de prise de décisions relatives aux politiques publiques. Cette consécration de la démocratie participative favorisera l’élaboration d’un modèle conjuguant les efforts et les contributions de tous les acteurs. Pour ce faire, il s’agit notamment de donner l’accès aux informations relatives à la gestion des politiques publiques, d’ouvrir la voie aux suggestions des différents acteurs et d’encourager les plaidoyers dans le cadre d’une logique de proximité. L’idée étant d’assurer une complémentarité des efforts et une appropriation des mécanismes de démocratie participative, en tant que vecteur de la cohésion sociale. Lors de cet atelier, la question de la confiance entre les différents acteurs a été également soulignée par différents intervenants, car toute politique publique ne peut aller de l’avant sans l’établissement de mécanismes garantissant la transparence et la reddition des comptes des différents acteurs. Dans ce sens, plusieurs expériences ont été évoquées concernant les blocages pouvant survenir à cause des conflits d’intérêts, souvent d’ordre politique, d’où le besoin de standardiser ces mécanismes afin de garantir une représentativité de tous les acteurs. Autre question importante évoquée par les intervenants, la formation et la montée en compétences des acteurs impliqués dans les mécanismes de concertation et de mise en œuvre des politiques publiques. L’enjeu étant d’assurer un accompagnement global à ces acteurs afin de leur permettre d’apporter des solutions à fort impact qui répondent aux préoccupations des citoyens. 

Mohamed sellam


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