L’onomastique juive au Maroc : Enjeux politiques, économiques et territoriaux

Appel à communication-Colloque international

Appel à communication-Colloque international L’onomastique juive au Maroc : Enjeux politiques, économiques et territoriaux

RÉSUMÉ

L’objectif de ce colloque, organisé par l’école doctorale de l’université internationale d’Agadir les 23-24-25 novembre 2021, est d’identifier, à partir des cas concrets très contextualisés dans le temps et dans l’espace, les enjeux qui illustrent la question des rapports entre l’onomastique, le politique, les territoires et montrer que toutes les identifications et les orthographes ont été et demeurent en partie valables et peuvent être lues et interprétées avec une perspective politique, économique et territoriale. La problématique centrale de ce colloque s’articule autour des usages politiques et économiques de l’onomastique juive, ailleurs et au Maroc.

ANNONCE

Agadir 23-24-25 novembre 2021

Argumentaire

La question de la nomination, du nom propre et de l’onomastique est à la fois une question très ancienne (voir Platon dans le Cratyle) et une question qui reste toujours d’actualité : de nombreux travaux ont été consacrés à cette problématique (Guillorel, 2012). Travailler sur les pratiques onomastiques c’est s’intéresser aux noms propres, puisque telle est l’étymologie du terme « onomastique » et son champ d’investigation. Les sciences onomastiques comprennent plusieurs catégories de noms propres : les deux principaux ont longtemps été les toponymes (noms de lieux) et les anthroponymes (noms de personnes), auxquels nous rajouterons les ethnonymes (noms de « peuples »). L’onomastique est une science totale qui mobilise des disciplines nombreuses et ardues : linguistique, géographie, histoire, paléographie, etc. C’est un concept de plus en plus développé par les géographes et dont les enjeux politiques, économiques et territoriaux deviennent de plus en plus fréquents.

Dans le contexte mondial actuel marqué par la recomposition des alliances et de redistribution des cartes géopolitiques (normalisation des relations entre le Maroc et Israël), l’onomastique juif au Maroc resurgit enfin et des questions pointues de toponymie ou d’anthroponymie « pouvaient » être politisables. La dimension politique est évidente, mais aussi économique et spatiale par la nature des noms attribués : des pratiques de nomination qui étaient fondatrices du « vouloir vivre ensemble ». On pourrait donc aussi s’interroger sur la question des rapports entre toponymie, politique et territoire. D’où l’idée d’organiser cette rencontre scientifique qui propose d’analyser l’importance des enjeux identitaires, politiques et économiques des pratiques onomastiques.  

Certes, l’onomastique apporte un nouvel angle de vue, elle peut mettre en évidence des communautés, créer un canal de communication ciblé sur une communauté particulière : expatriés d’affaires, touristes, investisseurs, migrants, etc.). Les faiblesses des territoires pauvres sont susceptibles de devenir une force grâce à leur émigration. Prenons le cas de l’Irlande. Au début des années 1980, le pays a pris des mesures décisives pour renouer de manière active avec ses émigrés ou des hommes d’affaires prospères d’origine irlandaise. En Chine, les régions du Ningxia, du Gansu et du Qinghai comptent parmi le moins grand nombre de millionnaires du pays. Mais s’ils pouvaient renouer avec ceux d’entre eux qui ont réussi à Pékin, Shanghai ou même à l’étranger, cela ouvrirait peut-être de nouvelles perspectives et opportunités de développement. Dans cette veine, l’onomastique appliquée a démontré son utilité au service de la stratégie de développement d’un pays : la Lituanie. Ainsi, l’onomastique peut être mobilisée à des fins de projets de développement des territoires. Et que le « paysage linguistique » peut offrir plus de « visibilité aux espaces ». L’onomastique joue un rôle important en géo-démographie à travers l’analyse de la sociologie d’un territoire (y compris les origines culturelles et ethniques de ses habitants) à partir de sources publiques, des données de recensement, des archives, etc.

L’objectif de ce colloque organisé par l’Ecole doctorale de l’Université Internationale d’Agadir les 23-24-25 novembre 2021, est d’identifier, à partir des cas concrets très contextualisés dans le temps et dans l’espace, les enjeux qui illustrent la question des rapports entre l’onomastique, le politique, les territoires et montrer que toutes les identifications et les orthographes ont été et demeurent en partie valables et  peuvent être lues et interprétées avec une perspective politique, économique et territoriale. La problématique centrale de ce colloque s’articule autour des usages politiques et économiques de l’onomastique juive, ailleurs et au Maroc où un nombre important de toponymes et de noms fait référence aux juifs et à la culture judaïque. La question qui se pose en effet est de savoir comment les territoires peuvent Instrumentaliser l’onomastique à leur bénéfice ?

Une table ronde sera organisée dans le cadre du colloque et qui réunira acteurs politiques et universitaires nationaux et internationaux.

Les textes retenus feront l’objet d’une publication dans de grandes maisons éditions européennes.

Axes

  • Langues et culture juives en Afrique du Nord  
  • Les spécificités linguistiques et sociolinguistiques du judéo-arabe et du judéo-berbère 
  • Les Civilisations Méditerranéennes et leur signification pour notre temps
  • Histoire et patrimoine culturel des communautés juives en terre d’Islam
  • Juifs du Maghreb : onomastique et langue, une composante berbère ?
  • L’onomastique judéo-marocaine
  • Conscience historique et univers judéo-berbère au Maroc
  • Juifs du Maroc : Identité et dialogue
  • Le judaïsme marocain, une référence pour la coexistence judéo-arabe ?
  • Restructuration du judaïsme marocain et engagement en faveur du dialogue israélo-palestinien
  • L’Enseignement traditionnel de l’​hébreu et du judaïsme au Maroc
  • Culture hébraïque : Une constante de l’Université marocaine
  • La mémoire identitaire judéo-marocaine en Israël
  • Les ancrages identitaires des juifs originaires du Maroc en Israël
  • Interférences entre la culture musulmane et la culture juive au Maroc
  • Diaspora marocaine de confession juive : les voyages de ressourcement au Maroc
  • La célébration publique des cérémonies de la Mimouna
  • Territoires, identité, mémoire et diaspora juive marocaine
  • Le Mellah, une ressource patrimoniale pour le développement territorial
  • La mémoire juive et le territoire
  • La diaspora marocaine de confession juive et la monarchie marocaine
  • Les juifs marocains d’Israël au service du Maroc ?
  • Maroc-Israël : à qui profite le rapprochement ?
  • Géopolitique des territoires et intelligence territoriale
  • Juifs marocains et positionnement géopolitique du Maroc
  • Marocains de confession juive : Écrivains, Militants et Opposants ; Edmond Amran El Maleh, Abraham Serfaty, …

Conditions de soumission et modalités

Les propositions de communication doivent être envoyées à l’adresse :

  • ecoledoctorale@universiapolis.ma
  • hassan.faouzi@universiapolis.ma

Merci d’envoyer les propositions en format Word.

La langue de travail du colloque sera le français, l’anglais, l’espagnol et l’arabe.

Les propositions de communication comporteront :

  • Un titre
  • Un résumé
  • Prénom et nom de l’auteur-e ou des auteur-e-s (avec l’indication de son/leur rattachement institutionnel ainsi que le statut et E-mail)
  • Mots-clés : 5 à 7 « mots-clés »

Les propositions seront évaluées en double aveugle

Instructions aux auteurs

1- Mise en page :

  • Marge gauche et droite : 4,5 cm
  • Marge haut et bas : 5 cm

2- La longueur des articles devra être comprise entre 25 000 et 50 000 signes.

3- Le texte devra être précédé :

  • D’un bref résumé en français et en anglais
  • D’une série de mots-clefs (entre 5 et 8), en français et en anglais

4- Les articles sont rédigés en Times 12, interligne simple

5- Les auteurs doivent proposer des paragraphes qui ne sont ni trop courts (réduits à une seule phrase) ni trop longs (ce qui rend la lecture sur écran difficile).

7- Les guillemets utilisés sont les guillemets français (« »). Si des guillemets doivent être utilisés à l’intérieur d’un passage entre guillemets, il convient d’utiliser les guillemets anglais (“ ”).

8- La typographie utilisée est celle du français (ce qui suppose par exemple un espace avant ; ? ou !).

9- Les auteurs devront limiter le recours aux notes de bas de page

10- Les citations en langues étrangères sont traduites en français. S’il importe que le texte original soit présent, il est reproduit en note.

11- Seuls les références citées dans le texte sont incluses dans la bibliographie.

12- Images / Illustrations : les images en plus d’être insérées dans le texte, doivent aussi être numérotées et envoyées dans un fichier à part au format .jpeg.

  • Les figures et illustrations doivent avoir une résolution entre 400 et 500 dpi au minimum et être insérées dans le texte au format .jpeg
  • L’utilisation d’images peut entrainer des questions de droits de reproduction. Il incombe à l’auteur de s’assurer que les images ou figures sont libres de droits.
  • Les illustrations (figures, tableaux, schémas, etc.) doivent être numérotées et comporter un titre et la source

13- La référence à des articles ou ouvrages dans le texte doit être selon les normes APA

14- La bibliographie doit être aux normes APA

15- Le travail doit être inédit

Calendrier

23 septembre 2021 : date limite de réception des résumés

  • 23 octobre 2021 : réception des textes définitifs
  • 23 novembre 2021 : date du colloque

Comité scientifique

  • Abdelahak Mounir, Université Ibn Zohr, Agadir
  • Abdelhak Zerrad, Université Cadi Ayyad, Essaouira
  • Abdelkrim Boufarra, UMP-Université Mohammed Premier Oujda
  • Abderrahim Anbi, Université Ibn Zohr, Agadir
  • Ahmed Sabir, Université Ibn Zohr, Agadir
  • Azelarab Qorchi, Université Ibn Zohr, Agadir
  • Brahim El Guabli, Princeton University, États-Unis 
  • Emily Gottreich, University of California Berkeley, États-Unis
  • Fadma Ait Mous, Université Hassan II, Casablanca
  • Hanane Sekkat, Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès
  • Hassan Chafik, Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès
  • Hassan Faouzi, Université de Lorraine, Université internationale d’Agadir
  • Hassan Rachik, Anthropologue, Université Hassan II, Casablanca  
  • Hassan Ramou, Université Mohammad V, Rabat
  • Henri Pallard, Directeur du Centre International de Recherche Interdisciplinaire sur le Droit et professeur au Département de Droit et Justice à l’université Laurentienne, Sudbury, Ontario, Canada
  • Jamal Achmit, Universiapolis-Université internationale d’Agadir
  • Michel Abitbol, Orientaliste et historien de renommée mondiale. Prix Thiers d’histoire et de sociologie de l’Académie française. EPHE, EHESS, Université Paris VIII, Institut d’études politiques, Université hébraïque de Jérusalem
  • Mina Lamghari, Université Mohamed V Rabat
  • Mohamed Boukhrouk, Université Cadi Ayyad, Marrakech
  • Nadia Sabri, Faculté des Sciences de l’Éducation de Rabat
  • Orna Baaziz, École académique de formation des maîtres, Jerusalem
  • Robert Lanquar, Université de Genève, La Rochelle Business School, Conseiller et expert auprès de l’OMT, PNUE, Banque Mondiale et la Commission Européenne
  • Sonia Fellous, Centre National de Recherche Scientifique (CNRS), Paris
  • Yigal Bin-Nun, Université Paris 8, Université PSL, Université de Tel Aviv

Comité de coordination

  • Hassan Faouzi, Universiapolis-Université internationale d’Agadir
  • Mohamed Boukhrouk, Université Cadi Ayyad, Marrakec

Lieux

Ecole doctorale Universiapolis – Université Internationale d’Agadir Technopole d’Agadir / Bab al Madina Quartier Tilila, B.P. 8143, Agadir. Tél : 0528 230 230 / 0528 22 32 10 Fax : 0528 22 33 68

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