Le triptyque «éducation, formation, emploi» au coeur de la Vision Royale pour le développement du continent

La huitième édition du Sommet des étudiants et de la jeunesse d’Afrique, organisée par l’association estudiantine «All Africa Students Union», en partenariat avec l’Agence marocaine de coopération internationale, a démarré vendredi à Rabat. De nombreux chefs de la diplomatie de pays africains ont souligné, à cette occasion, l’importance de la jeunesse africaine pour l’émergence d’une Afrique capable de relever les défis du développement.

Les travaux de la huitième édition du Sommet des étudiants et de la jeunesse d’Afrique se sont ouverts vendredi en grande pompe à Rabat dans les locaux de la Cité universitaire internationale de Rabat, à proximité de l’Agence marocaine de la coopération internationale (AMCI). Organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette manifestation, qui se poursuit jusqu’à lundi, a vu son lancement marqué par la présence de cinq ministres des Affaires étrangères de pays africains (Ghana, Mauritanie, Guinée, Comores et Gambie), en plus du chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita.
Organisée par l’association estudiantine «All Africa Students Union» (AASU) en partenariat avec l’Agence marocaine de coopération internationale sous le thème «l’avenir de l’Afrique : défis et perspectives pour la jeunesse», cette huitième édition rassemble quelque mille étudiants et experts. Il s’agit, en effet, de 52 délégations de pays africains. Mais, dans l’ensemble, ce sont 100 pays qui sont représentés à ce sommet à travers des associations de pays d’autres continents venues prendre part à cette grand-messe de la jeunesse africaine.
Cette rencontre internationale est complètement dédiée aux étudiants et jeunes africains invités à discuter du futur de l’Afrique en prenant en compte les défis de la jeunesse africaine. Une thématique de la plus haute importance, compte tenu du fait que le continent compte la plus jeune démographie au monde. Le choix du Maroc pour abriter cette rencontre s’explique par l’intérêt que le Royaume porte à la jeunesse africaine et ses étudiants. En effet, depuis le début des années 2000, le Maroc a formé des dizaines de milliers d’étudiants provenant de 47 pays africains. Plus de 90% de ces étudiants ont suivi leurs études dans les universités et les instituts de formation grâce à des bourses octroyées par le Maroc. Au cours de cette année académique 2018-2019, 12.000 étudiants africains (sur les 14.000 étudiants étrangers au Maroc) poursuivent leurs études dans le cadre de la coopération internationale. De même, plus de 5.000 cadres du secteur public dans de nombreux pays africains ont bénéficié de stages de formation dans le Royaume.
Lors de la séance d’ouverture de ce Sommet estudiantin, le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, a souligné la pertinence du choix de la thématique qui coïncide avec «les priorités découlant de la Vision Royale de la relation du Royaume du Maroc avec son continent d’appartenance : l’Afrique». Et d’ajouter : «La tenue de cet événement à Rabat, avec l’appui du Maroc, est l’expression, à la fois simple, concrète et éloquente, du leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en faveur de l’Afrique et de sa jeunesse. Un leadership unificateur. C’est à la jeunesse africaine, dans son intégralité et sans distinction entre les régions, que le Maroc s’adresse. Un leadership pragmatique, car c’est en faveur d’actions concrètes et quantifiables que le Maroc s’engage. Un leadership bienveillant. C’est dans ses opportunités, mais aussi ses défis, que le Maroc comprend la jeunesse africaine», a-t-il affirmé.
M. Bourita a également rappelé la Vision Royale faisant du Maroc un pays convaincu que l’Afrique doit s’employer à mettre la coopération au service du triptyque «éducation, formation, emploi». L’équation est la suivante, a-t-il déclaré : «il faut garantir l’éducation, il faut accélérer la formation, il faut créer des emplois. L’éducation ne doit être ni un problème d’accès, ni un problème de qualité. La formation doit renforcer l’employabilité des jeunes et la création d’emplois doit se destiner aux 30 millions de jeunes qui, dès la prochaine décennie, arriveront, chaque année, sur le marché du travail africain».
Los de cette séance, la ministre des Affaires étrangères ghanéenne, Shirley Ayorkor Botchway, a salué les actions du Maroc pour donner un essor à la vie des jeunes Africains. «Nous remercions le Maroc qui ouvre ses portes pour accueillir les étudiants ghanéens qui ont suivi des formations en médecine, en sciences appliquées, commerce, tourisme, informatique agronomie, droit… Ils sont revenus avec des atouts et ont contribué au développement local», a-t-elle déclaré en soulignant sa fierté de participer à ce sommet qui est la «pierre angulaire pour AASU et duquel nous attendons des idées innovantes», a-t-elle espéré.
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères mauritanien, Smael Ould Cheikh Ahmed, a exprimé son espoir pour l’Afrique. «Nous espérons que ce cadre pourra se développer grâce aux recommandations de ce sommet. Les politiques de l’éducation et de l’emploi sont prioritaires. Je demande donc aux pays africains d’investir dans la jeunesse pour garantir leur retour dans leur pays d’origine et leur garantir un environnement adéquat», appelle-t-il.
Un autre appel a été lancé par le ministre des Affaires étrangères de la Guinée, Mamadi Touré, en soulignant l’importance d’adopter des recommandations qui apportent des solutions à l’Afrique. De son côté, son homologue des Comores, qui a rappelé que 40% des cadres de son pays ont été formés au Maroc et qu’il est lui-même ainsi que son Président des produits de la formation universitaire marocaine, a insisté sur l’importance des jeunes en tant que chance et enjeu pour l’Afrique.
De même, le chef de la diplomatie gambienne, Mamadou Tangara, qui est également un diplômé de l’Université d’Oujda, a insisté sur la nécessité de mettre fin au cercle vicieux dans lequel se trouve l’Afrique, et ce en tablant sur l’éducation. «Il est grand temps de voir à travers notre propre regard. Personne ne peut savoir ce qui est bon que nous-mêmes», a-t-il déclaré. Dans le même sens, le ministre marocain de l’Enseignement supérieur, Driss Ouaouicha, a mis en avant les efforts entrepris par le Maroc pour assurer un cadre d’enseignement pour les étudiants marocains et comment les accompagner pour réussir leur vie professionnelle.
Ce sommet a été aussi l’occasion, pour l’ambassadeur Mohamed Methqal, directeur général de l’AMCI, de livrer une bonne nouvelle. En effet, il a annoncé la création d’une plateforme par l’AMCI, Morocco Alumni, qui a pour vocation de rassembler les anciens étudiants de la coopération du Royaume du Maroc autour d’un réseau mondial de lauréats du Royaume. L’objectif est de «renforcer cette coopération Sud-Sud en rassemblant les forces vives du continent et en les mettant au service du développement de l’Afrique», a-t-il affirmé. 


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