Le tourisme, en quête de relance effective !
AZULPRESS – Saoudi El Amalki
Le tourisme, ce parent pauvre de l’économie nationale, broie du pain noir en ces moments de pandémie. De par sa nature pratiquement tournée vers l’autre, cette activité est censée s’ouvrir de manière constante sur la mobilité de voyages aussi bien inter-ville qu’inter-nation sur la planète. Or, en murant ses mouvements pour des mesures de prévention, on condamne les circulations migratoires et fait endosser aux opérateurs touristiques les pots cassés, toutes branches confondues. Nonobstant, il convient de rappeler que le tourisme, dans sa globalité, ne brillait pas de mille feux, avant l’éruption de la Covid-19. À maintes reprises, on en a évoqué les tares et les avatars, relevant spécialement de la gouvernance qui laisse à désirer tant au niveau de la décision centrale que régionale. En fait, une panoplie de stratégies, de choix et de programmes durant des décennies, avait déjà fait buisson creux, notamment le plan azur. L’épidémie ne fait, en effet, qu’aggraver l’état « pathologique », en stade de gangrène. Sans pour autant, verser dans un pessimisme béat, il serait injuste de minimiser l’effort titanesque déployé par des professionnels pour fonder cet édifice du tourisme marocain, un peu partout sur le territoire du royaume. Mais, on ne peut nullement , se retenir de déceler les bévues des décideurs du département central, en cours de chemin, depuis le fiasco des Visions décennales qui n’ont absolument rien de visionnaire pour l’envol du tourisme. Une destination splendide comme Agadir, amoureusement bâtie durant des décades, par une flopée de ténors aguerris, fut « lynchée » un peu plus tard, à travers des démarches quasi drastiques des cabinets ayant succédé du haut de la pyramide, au niveau de la promotion, de l’aérien, de la logistique, du marché…Tout un échafaudage s’écroule donc sur les merveilles dont regorge un site de rêve, longtemps choyé par les visiteurs Scandinaves, Germaniques ou encore Britanniques, au côté de leurs homologues traditionnels. Certes, on ne saurait non plus, passer sous silence la bonne volonté dont faisait montre une pléiade de promoteurs de la région en parfaite synergie avec les divers partenaires institutionnels et associatifs, sous l’aile de l’instance fédératrice qu’est le Conseil Régional du Tourisme (CRT). L’entrevue qui a eu lieu récemment, en présence effective du Directeur Général de l’ONMT et du Wali de la région du Souss Massa avec les intervenants du secteur, en est bel et bien, une belle illustration afin de mettre en avant les facteurs adéquats pour sortir du goulot d’étranglement dans lequel s’ébat actuellement le domaine en cette période de crise virale. Il va sans dire que le décollement sain et pérenne du secteur est d’abord, une question de volonté politique de l’Etat qui s’est visiblement, payé le luxe de reléguer la destination Agadir au second plan. Redorer le blason de l’industrie touristique de la capitale du Souss devrait, en principe s’inscrire au cœur du plan de développement urbain. Ceci étant, l’implication Royale dans le processus de redressement de l’économie du tourisme de la région s’avère une nécessité impérative en vue de couper court aux pratiques de tâtonnement, d’approximation et de saupoudrage auxquels fut soumis le secteur, depuis des lustres.
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