A vrai dire: La Révolution du Roi et du Peuple

La commémoration de l’épopée historique de la révolution du Roi et du Peuple, représente pour la Nation entière une date indélébile de fierté et de gloire qui cimente à jamais les liens de fidélité patriotique, de quasiment sept décades passées, entre la Royauté unique et la Société plurielle en ethnie et expression.

L’événement immémorial de cette hérédité décennale de douze siècles de lutte aura scellé une objection farouche de haute teneur patriotique, juste après la déposition et l’exil de Feu Mohamed V par les colons en 1953, jusqu’à la mise à genou du joug, sous la furia des masses déchaînées.

Dès lors, l’unicité immuable de la Monarchie et du Peuple est demeurée sans faille, pour immortaliser cet épisode héroïque de l’Histoire du Maroc, à travers la célébration de ce 20 août qui coïncide, chaque an, avec le moment de la résistance d’un Roi à abdiquer, au prix de la déportation forcée et du soulèvement effréné de la Foule dans les rues, sous l’oppression virulente.

Mais, au lendemain du triomphalisme allègre qui émouvait les composantes de l’entité marocaine en liesse, la Révolution du Roi et du Peuple ayant revêtu une facette résolument anti-colonialiste, devait par la suite, détenir une autre allure dont le combat ne diffère pas pour autant, de son alter ego contre l’intrusion coloniale.

En se référant donc à la fameuse citation du défunt Père de la Nation, Feu Mohamed V :« On n’est sorti du petit Jihad pour entamer le grand Jihad ! », cette date mémorable qui maintenait fort et indéfectible ce cordon ombilical, allait prendre une dimension beaucoup plus délicate et laborieuse.

En effet, au lendemain de l’indépendance, ce duo se lançait à fonder les piédestaux institutionnels de l’Etat dans le même esprit de naguère, tout en s’attelant au parachèvement de l’intégrité territoriale dans les provinces du sud, récupérées par le truchement génial de la marche verte.

A la mémoire de toute une génération qui s’est sacrifiée corps et âme, pour que la Patrie jouisse de l’affranchissement pérenne, la Révolution du Roi et du Peuple aura marqué la descendance par cette symbolique, après presque sept décennies de communion, en dépit des «turbulences» qui tentaient vainement d’en déstabiliser l’ancrage éternel.

Le Maroc du présent se devait alors se remémorer ce passé glorieux pour s’en inspirer et s’en enhardir à perpétuité, à l’adresse de ses postérités.

Nul ne devrait alors l’éclabousser pour quel pouvoir que ce soit, encore moins celui de la fortune et du monopole !