A vrai dire : La grande route de la Chine
Saoudi El Amalki
De tout temps, notre pays s’est bien gardé de diversifier ses multiples partenaires en terme d’échanges économiques, dans la formule win win. Il est évident que cette approche s’est, en fait plutôt focalisée sur les pays traditionnels, notamment la France, l’Espagne ou encore la Belgique, pour la proximité géographique et la mitoyenneté historique. Mais, il n’en restait jamais à ce stade car il a depuis, entretenu des rapports privilégiés avec d’autres alliés un peu plus lointains, en particulier l’empire chinois. Depuis la dernière visite Royale dans le grand pays asiatique en mai 1916, où les deux chefs d’Etats avaient signé la déclaration conjointe inhérente à l’établissement d’un partenariat stratégique, un nouvel élan fut insufflé dans les vaisseaux des deux nations. D’autant plus que le Souverain avait formulé les instructions d’exempter de visas les ressortissants chinois, au lendemain du périple Royal. A cet effet, Il convient de noter que les échanges bilatéraux ont enregistré une croissance de 50% ces cinq dernières années, de 4 milliards de dollars en 2016 à 6 milliards de dollars, pour plus de 80 projets d’investissement chinois mis en essor, atteignant 380 millions de dollars. De même, à juste à titre indicatif, l’affluence de touristes chinois au pays est passée en 2016 de 10 000 à plus de 100 000 visiteurs en 2018, stoppée par la crise virale, soit dix fois plus, en deux ans. Cette visite qualifiée d’historique se renforce aujourd’hui par la mise en œuvre du projet mégapole chinois «ceinture et route» qui met en exergue l’idée cosmopolite de la Chine de l’an 2013, intitulée «route de la soie», en large partenariat avec plus de 140 pays, répartis sur trois continents. Il est à noter que la cérémonie de ratification du plan d’exécution collective de l’initiative, à distance, était tenue, mercredi dernier, entre les deux pays, ayant déjà scellé le nôtre comme première nation africaine à y adhérer. Cet accord permet l’accès au financement chinois que requiert cette entreprise pour réaliser les grands projets dans notre pays et faciliter les échanges commerciaux outre la création de projets communs dans différents compartiments (les plateformes industrielles, l’énergie y compris renouvelable), en plus de l’entraide dans le domaine de la recherche et du développement. En vertu de la convention, la partie chinoise promet de faire positionner les grandes compagnies chinoises dans le dispositif investissemental dans le territoire national (industrie automobile, aéronautique, haute technologie, commerce électronique, textile, industrie agraire…). Sachant que ce projet du « ceinture unique, route unique », fondé sur les principe du dialogue, de la coopération et de l’interaction au lieu de l’affrontement et le clanisme, se fait par le biais des lignes maritimes et ferroviaires reliant la Chine et les pays adhérents. Il est à rappeler que ces liens de rapprochement entre les deux pays se sont raffermies plus spécialement en ces moments de pandémie, par les protocoles anti-Covid, les opérations vaccinales et les productions de vaccin. Et ce n’est pas toujours fortuit de s’introduire dans un projet de développement fiable avec la seconde puissance mondiale, au diapason d’une perspective d’équilibre et de diversité géostratégique de pluripartisme.
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