La montagne constitue un vivier de richesses à protéger et valoriser

Propos recueillis par Saoudi El Amalki

On ne présentera plus Addi Chagiri, député des dernières élections, à la circonscription de Tinghir. Homme de valeur et de qualité pour les principes de probité et de rectitude dont il ne cesse de faire preuve aussi bien dans les actions politiques au PPS que représentatives au sein de la commission de l’enseignement, de la culture et de la communication. Depuis déjà le précédent mandat où il était élu à la chambre des conseillers, aux côtés de maître Abdeltif Ouammou, un projet de loi autour de la situation actuelle des zones montagneuses, fut déposé par leur soin, pour l’appréciation parlementaire, mais, malheureusement, il n’a pas été pris en considération. Cette fois-ci, le groupe du progrès et de socialisme, revient à la charge, en le soumettant à la députation, dans l’espoir d’être enfin retenu. Quelles en sont les modalités et les finalités? C’est ce que nous avons jugé bon de mettre au clair, par ce succinct entretien avec l’éminent personnage issu lui-même, des pays des gorges de Dadès et de Toudgha :

 Au nom du groupe du progrès et du socialisme, vous venez de remettre au sein de la première chambre, un projet de loi sur les zones montagneuse, à propos duquel vous aspirez la création d’un conseil national à cet effet et des agences y afférentes. Comment expliquez-vous la nécessité de l’initiative et quelles en sont les impacts envisagés?

Addi Chagiri : Vous savez, depuis des lustres, la montagne était constamment considérée comme un gisement de ressources, en termes de potentiel minier, d’atout hydrique et d’air de ressourcement. D’autre part, il ne fait pas de doute que les populations montagnardes, ont viscéralement fait montre d’attachement à leurs terres ancestrales et manifeste leurs résistances farouches face aux offensives de l’étranger pour préserver leur patrimoine aux postérités, avec fierté et panache. Il est bien vrai que de louables efforts ont été déployés dans le sens de la mise à niveau des patelins recules du milieu rural, souvent frappés par la sécheresse et la précarité. Des plans d’action concernaient l’amélioration du niveau de vie des citoyens, à travers les programmes INDH et d’autres projets destinés à l’éducation et la formation, à la protection et le financement, tel « Taïssir », à l’offre de soins sanitaires, à la dotation en eau potable et l’électrification du monde rural et montagneux, au programme nationale des routes et celui de la lutte contre les disparités sociales et territoriales du milieu rural, axé surtout sur les infrastructures et les services sociaux élémentaires…

Hormis ces actions de multiples provenances, sur quelle plus-value porte votre proposition, à ce propos, d’autant plus que ces bienfaits semblent en deçà des attentes escomptées ?

Il est bien évident que le constat enregistré à cet égard, n’est pas tout à fait satisfaisant, au plan de la suffisance souhaitée. C’est la raison pour laquelle, on estime qu’il est justement judicieux de vivifier ce secteur en lui créant un cadre institutionnel et juridique spécifique à la montagne en vue de préserver ses richesses fécondes, assouvir les besoins insistantes des populations montagnardes, valoriser toutes ces potentialités intrinsèques, gratifier tous ces fervents dépositaires des terres des aïeux séculaires. A titre d’exemple, le splendide site montagneux d’Immouzzer Ida Outanane sis dans l’arrière pays d’Agadir est totalement abandonné alors qu’il pourrait faire l’objet de centre de tourisme de premier ordre, avec des sentiers pédestres, des gîtes et maisons d’hôte, des aires de loisirs et de détente, des stations sportives, avec les prestigieux jets de cascades… L’aménagement de ces sites, entre autre dans le pays, regorgeant de flore de nombre d’espèces végétales, impulseraient les deux stations balnéaires d’Agadir et de Taghazoute et dynamiseraient le secteur de tourisme, en quête de refuges divertissants afin de casser l’ennui de la bronze sous le soleil. Pour ce faire, on a donc proposé la création d’un établissement public, dénommé « Conseil National des Zones Montagneuses » et des Agences spéciales s’y apparentes, à l’instar des diverses agences du royaume pour le développement des zones du Sud et Nord.

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