!A vrai dire… Grogne des opérateurs de l’art et la culture

Saoudi El Amalki

Quelques temps après la prise de décision jugée hâtive et compromettante, relatives à l’interdiction des manifestations culturelles et artistiques, les professionnels de ces domaines montent au créneau. Ils estiment que cet acte est insensé compte tenu de la gravité de ses retombées sur leur situation critique. « C’est du pur arbitraire qui vise particulièrement le secteur, à la différence d’une série de cercles bénéficiaires de la reprise d’activités, étant donné la dégénérescence pandémique, en ces temps-ci ! ».

Déjà en crise, la culture et l’art, sous leurs diverses formes, semblent être les plus «ciblés» dans cet élan de préoccupation, annoncé par le gouvernement, surtout que le spectre du variant Omicron se profile déjà à l’horizon. Fortement affectés par la constance de la fermeture des lieux d’expression de leur produit créatif, les opérateurs des métiers de l’art et la culture, se plaignent de plus belle de l’aggravation des mesures préventives qu’ils qualifient d’abusives et attentatoires à leurs gagne-pains.

Le calvaire prolongé dont ils ne cessent d’être victimes, depuis presque deux années consécutives, met en péril leur vie et celle de leur famille. Parfois même, ils sont contraints de tomber dans la vente forcée de leurs biens ou encore de se dépouiller de la décence pour se retrouver dans une sorte de « mendicité » accablante.

La réaction de leur syndicat ne se fait pas attendre, puisqu’il se fait énergiquement entendre, à travers les propos de refus ferme de ces décisions subites qui s’abattent comme une douche froide sur le secteur au moment où tout le monde s’attend à plus d’intérêt et de sollicitude à leur état en perpétuelle dégradation. « On ne comprendra jamais cette restriction démesurée qui ne fait que s’acharner sur nos professions, alors que d’autres aires au quotidien sont épargnées, quoiqu’elles soient passibles de contamination par le virus !», clament-ils, tout en réclamant pur et simple, le retrait de ces mesures draconiennes.

Ceci étant, on peut toujours renforcer le respect du dispositif de protection anti-Covid, entre autres, la réduction du public, la distanciation et le port des masques pendant le spectacle en salle. « Ce ne serait guère aussi dangereux que dans les marchés ou les déplacements en commun où les affluences sont massives ! », rétorquent les professionnels d’art et culture à cette disparité flagrante. En attendant de renoncer à cette décision démesurée, l’Etat se devrait de se pencher sérieusement sur cette catégorie sociale qui endure le martyr en ces moments cruciaux de la crise virale et ce, en injectant des indemnités aux diverses victimes impactés par les effets épidémiologiques.

En fait, par ce comportement ségrégatif, on n’est nullement étonné, vu que l’espace culturel et artistique avait été, de tout temps considéré comme le dernier des soucis de la part des centres décisionnels du pays.

La preuve en est, au fait, l’exiguïté du budget sectoriel lui étant alloué, alors que dans d’autres nations, on n’hésite pas à y mettre le paquet, en étant conscient de son rôle et sa nécessité fondateurs dans l’épanouissement et la construction de l’élément humain !

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