Talaâ Saoud Al Atlassi : En Algérie, les généraux sont l’État
L’écrivain-journaliste Talaâ Saoud Al Atlassi estime que les généraux algériens agissent aujourd’hui à découvert, se posant au vu et au su de tout le monde comme les véritables détenteurs du pouvoir.
Conséquence : »les généraux d’Alger se trouvent maintenant dans une impasse, étant incapables d’amener l’Espagne à revenir sur sa décision et encore moins à l’affronter », estime-t-il, faisant observer que »l’Espagne ne leur accorde aucune considération, étant tout le contraire résolument engagée à resserrer ses relations avec le Maroc comme en témoigne l’organisation actuellement à Dakhla du Forum d’affaires maroco-espagnol sur l’investissement.
Pour ce spécialiste de l’Algérie, les généraux algériens risquent de perdre la raison en constatant qu’à chaque fois que leur colère monte d’un cran contre l’Espagne, les relations hispano-marocaines se développent davantage dans tous les domaines et ce, grâce à des projets structurants et à long terme, surtout au Sahara marocain.
Il revient, à ce propos, sur le dernier conseil des ministres en Algérie, tenu dimanche dernier, où encore une fois les généraux apparaissent publiquement comme les véritables détenteurs du pouvoir, alors que le président de la république se complaît dans son rôle mineur de donner des avis au gouvernement.
Il note sur ce registre que le projet de loi relatif aux réservistes a été adopté sans discussions en conseil des ministres sans que le président n’intervienne, car cela lui est interdit, illustrant par la même l’exception qui confirme la règle de la toute puissance des généraux.
Tout en évoquant les carences criardes dans la gestion de la chose publique en Algérie, le déficit de patriotisme surtout chez les jeunes générations et aussi l’absence de toute stratégie de mise à niveau et de sauvetage du pays, le chroniqueur soutient qu’un pays schizophrène comme l’Algérie est incapable de relever les défis posés.
»Et pour cause, l’hostilité maladive à l’égard du Maroc empêche les dirigeants algériens de s’intéresser à la gestion du pays », explique-t-il, ajoutant que ce qui intéresse les généraux algériens, c’est avant tout leur enrichissement personnel, ce qui renforce davantage la militarisation du pays et leur pouvoir.
Talaâ Saoud Al Atlassi note aussi que »les généraux algériens ont coupé tous les ponts de dialogue avec le Maroc pour la simple raison que le Royaume a présenté une proposition audacieuse, juste et réaliste pour régler définitivement le conflit autour du Sahara marocain, laquelle proposition est aujourd’hui bien ancrée dans la culture politique internationale au vu de l’adhésion qu’elle a suscité ».
Et de conclure que »la pression internationale sur les généraux algériens ira crescendo. En revanche, l’adhésion de la communauté internationale à la proposition pacifique marocaine se renforcera davantage, ce qui ne sera pas à n’en point douter du goût de ces généraux va-t-en guerre qui préfèrent manœuvrer en eaux troubles au lieu de faire le choix raisonnable de la paix ».
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