Station de dessalement du Souss .. Coup d’envoi de la première tranche

Saoudi El Amalki

Le projet libérateur de dessalement d’eau de mer, s’avère à la fois structurant et innovant. Il aura permis, à coup sûr, l’optimisation du coût de production par l’annexion en un seul emploi, de l’eau potable et de l’irrigation. Il s’agit en fait, d’une prouesse ingénieuse car il a été question, au départ, de scinder le projet en deux réalisations, l’une à Aghroud dans la commune de Tamri, réservée à l’eau potable et l’autre destinée à l’irrigation à la commune d’Inchadn, relevant de la province de Chtouka Aït Baha.

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Or, pour des soucis de rationalité, il a été décidé, à juste titre, de réunir les deux en un projet incorporé. Il fallait donc relever le défi de la gestion des ressources hydriques et faire perdurer l’activité agricole dans cette zone frappée par l’aridité. Après des essais sur le projet achevé, on procède enfin à la liaison de la station de dessalement de l’eau de mer au réseau de l’alimentation du Grand Agadir en eau potable, samedi 29 janvier 2022. Cette réalisation d’envergure, étendue sur 20 ha, à 40 kms au sud de la capitale du Souss, édifiée sur le site balnéaire de la zone dite Douira, vise à assouvir les besoins des préfectures d’Agadir Ida Outanane et d’Inezganr Aït Melloul en eau potable, ainsi que les besoins du bassin de Chtouka Aït Baha en eaux à des fins agraires.

De même, ce projet en tant que fruit d’action partenarial entre les secteurs public et privé, ambitionne de doter le Grand Agadir en cette denrée vitale, étant donné la pénurie de l’offre hydrique et préserver la nappe phréatique dont le déficit en eau souterraine s’élève à environs 90 millions de m3. En plus de la sécurisation en eau potable, cet élan performant de taille en développement stratégique, aspire mobiliser de l’eau pour les surfaces agricoles du bassin de Chtouka qui s’étale sur 15 mille ha, ce qui constitue une opportunité pour la maintenance de l’activité agricole dans cette zone.

En outre, elle met en avant des systèmes fort avancés et de haute plus-value, notamment la culture des primeurs couvrant une partie importante du marché intérieur des produits alimentaires. Il est à noter que cette zone produit plus de 65% des exportations nationales de cette filière. Le coût global du projet s’élève à 4,41 milliards de dirhams dont 2,35 sont réservés à la composante de l’irrigation et 2,06 à l’eau potable.

Ce fut un événement historique pour cette première tranche, récemment inauguré par le ministre de tutelle, en présence du Wali de la région, tout en sachant que d’autres seront inaugurées dans les semaines à venir. Une date qui restera gravée dans les mémoires puisqu’elle scelle un réel acquis si l’on sait que les retenues des barrages sont aujourd’hui à 14% du taux de remplissage dont pâtit toute une région en marasme hydrique.


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