Série d’attaques au couteau : le Canada sous le choc

Réagissant aux attaques, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, s’est dit « choqué » et « dévasté ».

« Je suis choqué et dévasté par les horribles attaques survenues aujourd’hui dans la Nation crie de James Smith et à Weldon, en Saskatchewan, qui ont causé la mort de 10 personnes et blessé beaucoup d’autres, » a souligné Trudeau dans une déclaration publiée dimanche.

« Les Canadiens sont en deuil avec toutes les personnes touchées par cette violence tragique et avec les habitants de la Saskatchewan. Nous souhaitons également un rétablissement complet et rapide aux personnes blessées, » a-t-il ajouté.

« Il n’y a pas de mots pour décrire la douleur créée par cette violence absurde, » a affirmé, de son côté, le Premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe .

Le gouvernement fédéral a indiqué être en contact avec les dirigeants de la Nation crie James Smith et disposé à offrir tout le soutien nécessaire.

La commissaire adjointe Rhonda Blackmore a indiqué que les morts et les blessés avaient été retrouvés dans 13 endroits de la nation crie James Smith et dans le village de Welson, au nord-est de Saskatoon.

Selon la Gendarmerie royale du Canada (GRC), certaines des attaques étaient délibérées, tandis que d’autres auraient été faites de manière aléatoire.

Les deux suspects auraient fait leurs premières victimes tôt dimanche matin, avant d’être aperçus vers 11 h 45 à Regina, à plus de 300 kilomètres des lieux des crimes, ont indiqué des représentants des forces de l’ordre lors d’un point de presse.

E n mi-journée, la GRC a aussi mis en garde les habitants de l’Alberta et du Manitoba contre les deux suspects en fuite, les décrivant comme « armés et dangereux ».

Les services de Police de Regina et de la Ville de Prince Albert ont été également mobilisés pour venir en aide aux agents de la GRC pour localiser les deux suspects et assurer la sécurité de la population.

Des points de contrôle policier ont été mis en place dans plusieurs routes de la région.

Face à l’afflux des blessés, l’Autorité de la santé de la Saskatchewan a activé sa procédure pour les situations d’urgence. Des renforts médicaux ont été ainsi appelés.

Les forces de l’ordre ont publié les photos des deux suspects ainsi que la photo du véhicule dans lequel ils se seraient enfuis, demandant l’aide de la population pour localiser les deux individus.

Au Saskatchewan, les drapeaux du Palais législatif et d’autres édifices gouvernementaux ont été mis en berne.

Selon le Premier ministre Moe, ils le resteront pendant au moins 10 jours, soit une journée en mémoire de chaque personne ayant perdu la vie dans ces attaques.

Ces attaques ont eu lieu alors que le pays nord-américain connaît une recrudescence des actes de violence armée, en particulier dans la région de Montréal, où les fusillades se sont multipliées récemment.

« La violence armée est devenue un problème persistant à Montréal », avait souligné récemment la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault.

Pour lutter contre la violence armée à Montréal, le gouvernement du Québec a récemment annoncé une aide de 250 millions de dollars supplémentaires sur cinq ans.

Cette somme permettra aussi à la Ville de Montréal d’embaucher 450 policiers sur cette même période.

L’arrestation des deux suspects des attaques au couteau et la prise de mesures efficaces contre la violence armée dans le pays sont actuellement un défi pressant pour le gouvernement de Trudeau pour tenter de rassurer une population qui se trouve dans un état de choc et de vive émotion.