Quel Xfactor pour Xlinks
le Hirak issue de la conservation foncière de 5000 ha des terrains d’Ait Oussa, risque de ruiner les édifices fondés sur ce choix d’investissement
Lahoucine OUBLIH
Les attentes du projet d’interconnexion électrique Maroc UK du Britannique Xlinks se multiplient de plus en plus, dans un contexte de protestations et d’altercations qui risquent d’engendrer un chaos sans antécédent à Assa, l’une des provinces phares de la région Guelmim Oued Noun.
Tous les apports semblent réunis pour créditer un projet gigantesque qui effleure l’inimaginable voire l’incroyable. Un projet porté par une start-up britannique, mais qui ne cesse de soulever un bon nombre d’interrogations en provenance d’observateurs aguerris du secteur des énergies renouvelables qui tiennent à émettre des réserves et à se poser de légitimes questions.
La question légitime qui mérite d’être posée est sans doute, que gagne le Maroc avec Xlinks, en dehors d’une exploitation pure de ses ressources solaires et éoliennes ?
Xlinks a certes tout pour plaire sur le papier, mais plusieurs interrogations, autour de certains aspects qui ont toute leur importance, restent sans réponses, en l’absence d’une communication officielle de la part du gouvernement ou de son antenne régionale.
Tous les apports semblent réunis pour créditer un projet gigantesque qui effleure l’inimaginable voire l’incroyable
Xlinks a-t-il les dispositions financières à même de réaliser ce projet ? A-t-il déjà réalisé des projets de cette envergure ? sans aller chercher plus loin, faut – il rappeler que Xlinks est une start-up… et bonjour les soupçons.
lE Hirak issue de la conservation foncière de 5000 ha des terrains d’Ait Oussa, risque de ruiner les édifices fondés sur ce choix d’investissement chapeauté par Xlinks.
Au-delà de l’absence d’une communication officielle, avec le peu d’info fournit avec parcimonie, ce qui est sûr, est que le foncier public mobilisé pour cet investissement tentant la réalisation d’un parc solaire et éolien, s’établisse sur une superficie de 150 000 ha. Le chiffre d’investissement de 250 milliards de dirhams c’est près de 16% du PIB du Maroc, avec pour promesse de générer 3,6 GW d’énergie dans la région et fournir 8% des besoins en électricité de la Grande-Bretagne, à compter de 2030..
S’agissant de l’emplacement où s’installera le projet d’interconnexion, il est question de la zone d’Al Mahbés, relevant de la province d’Assa-Zag, mais aussi des communes de Lamssid et Chbika, au niveau de la province de Tan Tan. Et malgré l’éloignement d’Al Mahbès de la côte, située près de la frontière algérienne et dans une zone d’activité militaire, ce choix s’explique par la capacité du projet justifiant de longues interconnexions. De plus, Al Mahbês dispose de bons gisements en éolien et solaire.
Mais, cette région précisément connait depuis pas mal de temps un Hirak extraordinaire à l’issue de la conservation foncière de quelques 5000 ha des terrains d’Ait Oussa, un dossier qui va ruiner les édifices fondés sur ce choix d’investissement chapeauté par Xlinks.
Passons les frontières, un débat a émergé au sein de l’Exécutif britannique au sujet des risques politiques du projet Xlinks. Parmi ces risques, on accentue la dépendance énergétique au Maroc, vu qu’avec le projet, le Maroc pourra satisfaire 8 % de la demande énergétique des Anglais. Les risques terroristes sont aussi mentionnés.
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