Compositeur, poète, instrumentaliste, chanteur et peintre, Abderrahim est un artiste particulier. Un créateur hors des normes et unique dans son genre.
Une sorte d’encyclopédie musicale et artistique en différentes langues : arabe, amazighe et français. Un homme qui s’est dévoué à l’art dans tous ses aspects et qui ne cesse d’inventer, de créer et de combiner entre chant, mélodie et parole. A l’entendre, on est emporté dans un autre monde où la mélodie domine. Un autre univers où règnent paix, créativité et tolérance.
Tout dans cet être est d’une sensibilité extrême et émouvante. Un répertoire riche en compositions et chansons comme celles dédiées à certains groupes comme « Ismaouen», « Ait Oumarg », et finalement un travail exceptionnel avec les enfants dont deux albums ont été enregistrés : « Basma » et « La légende de l’enfance ».
Un projet pour lequel il a sacrifié une dizaine d’années de sa vie pour atteindre un autre stand de la composition musicale amazighe et arabe. Une initiative à applaudir et à encourager puisqu’elle reste singulière et parfaite dans son genre et dont on a l’honneur de citer quelques titres comme « Mon pays » pour lequel il a eu une décoration royale, « Tinmel » et bien d’autres.
A présent, notre artiste est en train de préparer un autre album intitulé « Adjiyé ».
A Noter également que notre artiste est lauréat de plusieurs attestations et certificats d’excellence qui lui ont été attribués durant ses participations à des concours musicaux si bien dans le pays qu’à l’étranger.
Or, ce qui distingue notre artiste inné des autres, c’est sa simplicité et sa persévérance de demeurer dans l’Incognito malgré son cursus artistique indéniable et reconnu par tous les artistes du Souss. Une raison parmi d’autres qui fait de lui un soi-disant « Le chant Gadiri silencieux ». Un refus de s’exposer aux caméras et à la presse dans une course folle vers la célébrité derrière laquelle plusieurs arrivistes sont prêts à n’importe quel prix malgré leur rendement qui n’aspire toutefois ni aux attentes ni aux gouts assoiffés à une musique de haut niveau.
Enfin parler d’Abderrahim Ahachoum nous oblige à se pencher sur son côté humain, sur cette spontanéité naturelle qui témoigne d’une abondance humaine qui se justifie par ce désir de partage et de communication sans la moindre pensée ni aucune intention d’offenser l’autre ou le diminuer. Une qualité rare de nos jours et dont on a besoin pour évaluer en premier l’être en tant qu’humain avant de considérée sa vocation quelle que soit.
Or, n’est-il pas dit que derrière chaque Héroïne, il y aune femme. Cette autre partie dans les coulisses qui partage ce sacrifice, cette passion parfois folle et reste fidèle en dépit des difficultés et des hauts et bas auxquels s’affronte son conjoint. Des concessions sans fin pour voir ce rêve ultime se réaliser dans des circonstances aussi atténuantes et parfois imprévues.
A cet effet, on ne peut pas négliger le rôle de la deuxième partie, qui reste la première admiratrice et émerveillée par ces talents d’un conjoint en quête de sa propre identité tout en lui apportant le soutien et l’aide dont il a besoin pour se frayer son chemin vers la gloire et l’accomplissement d’un rêve absolu qui peut s’étendre jusqu’à l’infini.
Avoir une conjointe compréhensive, intellectuelle, ouverte et tolérante est un grand atout voire un levier pour un esprit créatif en quête permanente d’une nouvelle identité et d’une nouvelle vision du concept artistique et culturel dans son ensemble. Une attitude qui peut forcément contribuer dans un changement radical de cette conception restreinte de l’art et de sa relation avec l’artiste et son milieu environnemental.
Mohamed Laghouizi
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