PLF 2023 : quid de l’Amazighe 

Lahoucine OUBLIH

le plan gouvernemental intégré visant la mise en œuvre du caractère officiel de la langue Amazighe, doit être modifié et revu

Parallèlement à la présentation du projet de loi de finances pour l’année 2023, la question de l’institutionnalisation et de l’autonomisation de la langue amazighe retient l’attention du gouvernement et de son chef, à l’horizon d’atteindre le milliard de dirhams en 2026.

Le débat sur la mise en œuvre du caractère officiel de l’Amazighe dans tous les aspects de la vie publique remonte sur scène, avec l’allocation d’une enveloppe budgétaire de 200 millions de dirhams au titre de la Loi de finances 2023, et ce afin d’intégrer la langue officielle Amazighe dans les administrations et les services publics y compris, les domaines de la justice, de l’éducation, de la santé, des médias audiovisuels, de la communication, de la culture et de l’art.

Rappelons que la note de cadrage du PLF au titre de l’exercice 2023, a considéré la langue amazighe comme «priorité gouvernementale», et rappelons aussi que la loi organique N°26.16 définissant le processus de mise en œuvre du caractère officiel de l’amazighe, ainsi que les modalités de son intégration dans l’enseignement et dans les domaines prioritaires de la vie publique, a des engagements pour des durées bien déterminées, des engagements de 5 ans, 10 ans ou encore 15 ans, selon l’article 31 de ladite loi organique.

C’est facile de dire que l’amazighe soit une priorité, mais il devrait être une priorité bien définie sachant qu’il y a des chantiers transversaux dans la question de l’amazighe.

A cet effet, Il faut absolument penser à un plan avec des objectifs et indicateurs bien déterminés, Car décliner une politique publique, en l’occurrence un chantier tel l’amazighe, avec les 300 millions de dirhams ce n’est rien.  

Cela dit, que le plan gouvernemental intégré visant la mise en œuvre du caractère officiel de la langue Amazighe, élaboré par la commission ministérielle permanente chargée d’assurer le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre du caractère officiel de la langue Amazighe, doit être modifié et revu avec les éléments et les contraintes d’aujourd’hui.

Sans chercher à brouiller le signal avec les domaines de priorités dont personne n’en sait absolument rien, la mise en œuvre de l’Amazighe concerne immédiatement le domaine de l’enseignement, et tout autre chose peut venir en second plan.

L’enseignement de l’Amazighe pose toujours un véritable problème notamment après la régression du nombre des enseignants de cette langue dans les écoles publiques marocaines, qui reste très limité…pas question de rêver de l’Amazighe dans l’enseignement privé avec une absence quasi-totale.

Or, il faut que le gouvernement traduise son engagement dans la loi organique en enseignant l’amazighe à l’horizon de cinq ans, nous sommes aujourd’hui à 10% alors que nous devrions arriver à 50% de l’enseignement de cette langue dans l’ensemble des écoles.

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