“Passerelles de connaissance : interprétation de l’altérité dans la pensée et la traduction”, thème d’un colloque international à Rabat

Rabat – “Passerelles de connaissance : interprétation de l’altérité dans la pensée et la traduction” est le thème d’un colloque international dont les travaux ont débuté mercredi soir à Rabat.

Organisé au siège de l’Académie du Royaume du Maroc en collaboration avec le Prix Cheikh Hamad pour la traduction et l’entente internationale (Qatar), et l’Université Friedrich-Alexander d’Erlangen-Nuremberg en Allemagne, cette rencontre de deux jours connaît la participation de chercheurs et d’experts responsables d’organismes et d’institutions scientifiques du Maroc et de l’étranger.

S’exprimant à l’ouverture de ce colloque, initié dans le cadre des activités de l’Instance académique supérieure de traduction, relevant de l’Académie du Royaume du Maroc, le secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume, Abdeljalil Lahjomri, a indiqué que le thème de cet événement culturel revêt une grande importance en mettant l’accent sur l’utilité de construire des ponts de connaissance entre les cultures et les savoirs, et en réfléchissant de nouveau sur la question de l’altérité selon deux perspectives complémentaires concernant la production et la traduction des idées en passant d’un système culturel à un autre.

M. Lahjomri a également fait savoir que l’Académie du Royaume du Maroc était prête à continuer à coopérer avec les institutions partenaires de cette rencontre dans de nombreux programmes d’action commune.

Cette action “requiert de nous tous de continuer à réfléchir aux questions de la traduction qui constituent une nécessité scientifique indéniable contribuant à approfondir les voies du dialogue dans tous les domaines entre les langues et les sociétés, favorisant ainsi l’ouverture et la participation à la construction de la civilisation humaine”, a-t-il encore ajouté.

De son côté, le directeur exécutif du Prix Cheikh Hamad pour la traduction et l’entente internationale, Labib Nahas, a indiqué que sa participation à ce colloque n’était pas fortuite, ajoutant que la relation entre le Prix et le Maroc est “enracinée, authentique et de long terme”.

“Le Maroc est un pays auquel nous devons beaucoup en tant que prix”, a-t-il dit, précisant qu’un grand nombre des lauréats dans les différentes catégories du prix et ses jurys, qui ont contribué de manière précieuse à rehausser les critères de qualité et à faire avancer l’action du prix, sont issus du Maroc.

De son côté, le doyen de la Faculté de l’Université Friedrich-Alexander d’Erlangen-Nuremberg, Matthias Rohr, a souligné l’importance de la traduction en tant que moyen de consolider la compréhension mutuelle entre les peuples, précisant que le fait de travailler sur les langues et de traduire leurs textes constitue une approche essentielle pour accéder à la sagesse du monde.

M. Rohr a de même souligné l’importance cruciale de la traduction pour éviter les malentendus pouvant résulter des divergences d’interprétations et d’explications des idées.

Pour sa part, le directeur du Bureau de coordination de l’arabisation, relevant de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO), Abdelfattah Lahjomri, a indiqué, au nom de l’Académie supérieure de traduction, que la traduction n’est pas un luxe intellectuel, mais une nécessité culturelle et une condition indispensable pour l’accès et le partage des connaissances, estimant que l’objectif aujourd’hui est de “se rapproprier une pratique renouvelée de la traduction et de son passé, son présent et son avenir”.

M. Lahjomri a relevé que l’Académie supérieure de traduction aspire, dans ce contexte, à faire de ce colloque un espace de dialogue constructif apportant une contribution qualitative aux recherches en traduction en tant que modèle de pensée nourrissant la communication entre les sociétés, loin de tout repli qui entraverait la rencontre des identités.

Au programme de ce colloque international figurent la présentation de recherches et d’approches de haut niveau sur plusieurs axes, notamment “Le bilinguisme et la double culture : l’équation est-elle valable, et comment ?”, “Les divers aspects du transfert de la langue poétique et les questions d’enracinement culturel de la métaphore”, et “La critique des traductions : analyse des modèles et des méthodes de traduction”.

Il est à rappeler que l’Instance académique supérieure de traduction est un organe relevant de l’Académie du Royaume du Maroc ayant pour mission la promotion des œuvres de traduction, au Maroc comme à l’étranger, entre l’Arabe ou l’Amazigh et les autres langues.

Dans cette perspective, l’Instance se consacre principalement à la traduction d’ouvrages de référence, d’études et de recherches scientifiques dans divers domaines scientifiques, de la pensée, de la culture, du patrimoine et de la civilisation.

Elle veille aussi à l’encouragement de la recherche scientifique sur les questions de la traductologie et ses applications, en coordination avec les institutions et organismes spécialisés en la matière, qu’ils soient nationaux ou étrangers.

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