Maroc-France : Le porte-hélicoptères amphibie Dixmude fait escale au port de Casablanca

Azulpress

Depuis mercredi, le porte-hélicoptères amphibie Dixmude, fleuron de la marine nationale française, est en escale au port de Casablanca, qu’il quittera ce samedi 18 janvier. Cette escale s’inscrit dans le cadre des activités de coopération entre les Forces Armées Royales, notamment la Marine Royale, et la Marine française. Des entraînements et des échanges techniques ont eu lieu entre les deux parties à l’occasion de cette escale.

Le porte-hélicoptères amphibie Dixmude est en escale au port de Casablanca du 15 au 18 janvier. Une étape qui fait partie d’un large programme de coopération entre les Forces Armées Royales marocaines – à travers la Marine Royale – et la Marine française. L’objectif est de renforcer l’échange du savoir-faire technique et opérationnel en vue d’accroître l’interopérabilité et de promouvoir la sécurité régionale dans le domaine maritime à travers une meilleure connaissance des hommes, mais aussi des procédures et des équipements.
À cette occasion, l’ambassade de France a donné, mercredi, une réception à bord de ce bâtiment (Dixmude) en présence de plusieurs personnalités civiles et militaires des deux pays. Dans une déclaration à la presse, l’ambassadrice de la France au Maroc, Hélène Le Gal, a insisté sur la qualité de la coopération militaire entre le Maroc et la France. «Cette escale est une occasion de travailler avec la Marine Royale dans le cadre du partenariat qui lie les deux pays et qui est extrêmement fort. Il y a régulièrement des escales de bâtiments français au Maroc, ce qui permet des exercices menés en commun. Nous vivons dans un monde où il y a des défis sécuritaires et il faut donc compter sur ses alliés. La France et le Maroc sont deux alliés», a expliqué la diplomate française. Selon Mme le Gal, les exemples de coopération entre la France et le Maroc sont nombreux. Elle a ainsi cité, à cet égard, l’exemple du partenariat unissant la Marine nationale française et la Marine Royale à travers la présence de deux coopérants à l’école de plongée de la Marine Royale et d’autres à l’École Royale navale à travers la réalisation d’échanges réguliers et profitables aux deux organismes de formation. Elle a également cité l’organisation régulière de grands rendez-vous nécessaires au renforcement de l’interopérabilité et du savoir-faire commun. «Le plus connu d’entre eux étant l’exercice bilatéral annuel Chebec que nous sommes en train de planifier en ce moment même à Toulon. Il y a aussi les patrouilles opérationnelles conjointes et notre coopération trilatérale avec la Marine du Sénégal», a-t-elle déclaré. La chef de la mission diplomatique française au Maroc a évoqué dans ce cadre l’éventualité de coopération trilatérale avec des marines africaines afin d’unir les efforts pour la sécurité maritime du Golfe de Guinée et de la Méditerranée. «Cette union de nos forces, conséquence de notre partenariat, n’est pas un simple souhait, mais une nécessité indispensable pour répondre aux défis de demain et faire face aux enjeux communs de lutte contre les différentes formes de trafic et contre le terrorisme. Cette coopération sera envisageable dès lors que nous aurons atteint un haut degré d’interopérabilité et une bonne connaissance militaire», a-t-elle expliqué. Il est à souligner que le porte-hélicoptères Dixmude constitue un outil de commandement et de projection de forces. Ce bâtiment peut, depuis son pont d’envol, déployer une force aéromobile complète constituée d’hélicoptères de combat, destinée à conduire des frappes ou des opérations de surveillance d’un territoire. Sa capacité amphibie permet, grâce aux engins de débarquement rapides et chalands de transport de matériel, de projeter des troupes et des véhicules de la mer vers la terre, mais aussi de mener des opérations de secours aux populations (évacuation de ressortissants, assistance après un sinistre…).

Brahim moukhliss