Les chiens errants prolifèrent à Agadir: Une ruade animale dépeignante

 Saoudi El Amalki

Lors d’une précédente chronique, on avait déjà évoqué l’épiphénomène des chiens errants qui empestent l’air dans presque tous les coins de la ville.

Ce sont des hordes crasseuses qui rôdent dans les rues et quartiers, suscitant un profond sentiment de répulsion chez les habitants. Jusqu’à présent, ces carnassiers continuent leurs randonnées en toute liberté. Certes, les responsables restent, sans doute focalisés sur les chantiers de la baie d’Agadir, en ce moment pressant de la saison estivale.

Mais, ces bêtes ambulantes portent préjudice à la quiétude des passants et à l‘attractivité de ce site huppé des visiteurs tant nationaux qu’étrangers. Jadis, pour les éliminer, les autorités recouraient au poison ou encore à la fusillade.

On se souvient de ce « bourreau »policier qu’on appelait communément «Boucheta» des années 70 et 80 du siècle dernier, dont les balles de la carabine faisaient mouche à la première tentative sur les pauvres bêtes. Toutefois, cette formule répugnante indignait les résidents de la cité et pourrait aussi abattre les chiens de race.

Il est bien vrai, la plupart des chiens, accompagnés de leurs maîtres, ont l’habitude de faire des ballades sportives et divertissantes sur les rivages rafraichissants. C’est ce qui était, exactement, arrivé à un certain nombre de randonneurs dont les chiens ont été, malheureusement, envenimés en croquant ces tourbes empoisonnées.

On en citera des exemples de nombre de chiens domestiques qui avaient succombé suite à ces mottes infectées. Les propriétaires de ces chiens se sont insurgés de voir leur compagnon périr entre leurs bras, à cause de ces bêtises impardonnables. « Les lésions des chiens passés à trépas suggèrent une suspicion forte de l’empoisonnement par la strychnine », dirait un vétérinaire pour la circonstance.

Ce «crime» manifeste avait alerté des structures associatives de la protection des animaux, fortement mus en colère. Ces associations avaient révélé, dans ce sens, qu’elles avaient déjà suggéré aux services de compétence concernés de procéder à la castration des chiens et des chats afin d’assurer graduellement leur diminution génétique, sans avoir recours à de pareil génocide animal.

Est-ce la bonne solution ? Peut-être bien, mais n’y-a-t-il d’autres procédés plus appropriés ? Sur le plan purement juridique, il s’avère prohibitif de s’adonner à ces actes exterminatoires, d’autant plus que les règlements en vigueur sanctionnent les fauteurs, sans parler de la jurisprudence aussi bien morale qu’animalo-humaine.

Tout l’intérêt devrait-être porté sur un système d’éradication de ce phénomène exacerbant, beaucoup plus propre, en conviant les intervenants, notamment la société civile ad hoc et les instances concernées à réfléchir ensemble sur les meilleures procédures à suivre, sans recourir aux solutions aisées et périlleuses.


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