Le tournant capital!
AZULPRESS – Saoudi El Amalki //
Nul ne saurait sous estimer l’omnipotence de la décision, sans doute quasi inopinée, du président des États-Unis relative à la consécration ferme de la marocanité du Sahara. Vraisemblablement, des prémices de cet aboutissement magistral allaient anticipé cette annonce torrentielle qui a branlé le statu quo régnant jusqu’ici sur la région, pendant plus de quatre décennies. Pour en arriver-là, il est bien évident qu’un ouvrage de main de maître eut discerné en amont la diplomatie marocaine, sous la conduite éclairée de Sa Majesté dont la sagesse avérée n’est plus un secret pour personne. En fait, il ne fait pas de doute que l’ampleur de ce turbin mis à contribution, est en passe de précipiter, non sans en avoir l’effet de délivrance, la conclusion d’un dossier qui n’a que trop duré. Du coup, cette clôture imminente impulserait, à n’en pas douter, les provinces du sud en pleine floraison consulaire et au cœur d’émergence prolifique tous azimuts. De même, la rédemption de cette région, toujours en proie de perversion périlleuse, constituerait un havre de paix et de stabilité. Or, notre pays donne constamment la preuve d’œuvrer d’arrache-pied en vue de démanteler les filets de méfaits et faire perpétuer la quiétude, en coopération fructueuse avec les divers partenaires. Chose que le régime algérien n’y prête aucune attention, en soutenant, à des fins purement expansionnistes, un ramassis de mercenaires semant la tension et la discorde. Il serait donc légitime d’acclamer haut et fort cette belle aubaine américaine qui se prête à nos yeux, sans y voir aucune forme d’asservissement vis-à-vis de l’autre. Il est alors question d’une militante requête de longue haleine pour laquelle le Maroc s’est hardiment investi pour gagner le pari d’une cause nationale, placée au dessus de toute autre considération. En parallèle, notre pays se devrait de se montrer pragmatique en ce sens qu’il lui est « dicté » d’admettre la réouverture d’un bureau de liaison israélite à Rabat, après une rupture de deux décennies. Une reprise destinée à permettre à la communauté juive une sorte de mobilité de circuler directement à destination de sa mère patrie d’origine. Coïncidence du hasard ? Échange de concession ? Ironie du sort ? La riposte à toutes ces questions qui peuvent paraître vexantes, dans la mesure où elle donne libre cours aux réactions de l’opinion nationale, émanait instantanément, de l’entretien téléphonique du Souverain avec le président de l’autorité palestinienne, lors duquel le premier réitérait l’attachement indéfectible de notre pays à la cause palestinienne au même titre que la nôtre. Le peuple marocain a toujours su porter à cœur les deux causes nationales, avec cran et vaillance, au prix que celles-ci nécessitent de sacrifice et de résilience. Il s’agit tout de même, d’une part, un acquis incommensurable que celui marqué de la solennité de la reconnaissance de la marocanité du Sahara, émise par la première puissance mondiale, compte de son impact sur la planète, d’autre part l’immuabilité de la position du Maroc envers les sionistes en tant qu’entité tyrannique, sanguinaire et usurpante des lois et des droits de l’ordre international ainsi que la solidarité franche et sans bords, séculairement manifestée à l’égard du peuple palestinien. « Un tu l’as vaut mieux que deux tu l’auras ! », disait la fameuse maxime qu’on avait l’habitude de répéter en pareilles circonstances.
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