Le Royaume du Maroc a commémoré l’anniversaire de la fête de l’Indépendance avec style, en présentant l’un des plus anciens bijoux au monde, découverts dans la célèbre grotte de Bizmoune à Essaouira, écrit, samedi, le journal kényan « Daily Nation ».
« Les célèbres découvertes archéologiques de la grotte de Bizmoune sont exposées dans l’espace Chellah à Rabat dans ce que les autorités décrivent comme le dévoilement de l’histoire humaine dans son ensemble », souligne la publication.
L’équipe de recherche, composée de scientifiques marocains et étrangers, a découvert 32 pièces marines formées d’un coquillage appelé Tritia Gibbosula, anciennement connu sous le nom de Nassarius Gibbosulus, rappelle le journal, notant qu’il s’agit de l’un des plus anciens bijoux au monde à ce jour.
Le grand tirage ajoute que, selon les chercheurs, les coquillages étaient très probablement utilisés par les humains comme colliers, ce qui indique un comportement symbolique très ancien.
S’exprimant lors de la cérémonie de présentation de la découverte, marquée par la présence de M. André Azoulay, Conseiller de SM le Roi, et d’ambassadeurs de plusieurs pays, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a indiqué que son département a organisé l’événement pour célébrer le 66ème anniversaire de la Fête de l’indépendance, notant que cette grande découverte à Essaouira reflète l’histoire importante des premières années de la civilisation humaine en Afrique du Nord, et précisément au Maroc.
Cité par le journal, le ministre a relevé que « de telles découvertes contribuent au dévoilement de l’histoire humaine dans son ensemble et font prendre conscience aux Marocains des vastes trésors que le Royaume peut offrir au monde ».
De son côté, le professeur d’archéologie préhistorique à l’Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine, Abdeljalil Bouzouggar, a déclaré que « cette découverte est porteuse d’une grande symbolique », soulignant que les outils symboliques, contrairement aux artefacts, ne peuvent être communiqués que par le langage.
Les symboles sont liés au langage, ce qui laisse penser que « nous assistons à l’émergence d’une langue », a soutenu M. Bouzouggar, expliquant que de telles découvertes « mettent en évidence le début de la formation d’identités collectives », car la propagation de ces coquillages marins remonte à 35.000 ans.
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