Le Lesotho suspend toutes les décisions et déclarations antérieures relatives au Sahara marocain et à la pseudo-rasd
Le Royaume du Lesotho a décidé de suspendre toutes les décisions et déclarations antérieures relatives au Sahara et à la pseudo-rasd, a déclaré, mardi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères et des Relations internationales du Lesotho, Lesego Makgothi.
Dans un point de presse à l’issue d’une réunion avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, le responsable du Lesotho, qui effectue une visite au Maroc également en sa qualité d’Envoyé spécial du Premier ministre de son pays, a souligné que le Lesotho “s’engage à suspendre toutes les décisions et déclarations antérieures relatives au Sahara et à la +rasd+, en attendant les résultats du processus des Nations unies”.
Le Lesotho s’engage aussi à adopter une position de “neutralité” sur le conflit du Sahara, a dit M. Makgothi, assurant que “cette position sera observée dans les réunions régionales, sous-régionales et internationales”.
La capitale Maseru s’engage, en outre, à “soutenir activement le processus politique mené par les Nations unies, en tant que cadre multilatéral pour parvenir à une solution politique réaliste, réalisable et durable à la question du Sahara”, a souligné le ministre.
Cette nouvelle position, a-t-il poursuivi, sera communiquée aux Etats membres de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), ainsi qu’à l’Union africaine, soulignant que son pays “agira en conséquence dans les enceintes régionales et internationales”.
Le ministre des Affaires étrangères du Lesotho a tenu à souligner que “toute déclaration ou document différents, que ce soit avant ou après cette position officielle, sera nul et non avenu”.
Le Royaume du Lesotho, a-t-il ajouté dans le même ordre d’idées, “souhaite sincèrement que sa position de neutralité sur la question du Sahara donne un signal fort à toutes les parties que le Royaume du Lesotho soutient la communauté internationale dans ses efforts pour parvenir à une solution politique réaliste, réalisable et durable à ce conflit régional”.
M. Makgothi a rappelé, dans ce cadre, que son pays avait annoncé, par une Note verbale datée du 4 octobre 2019, sa décision souveraine de suspendre toutes ses décisions et déclarations relatives au Sahara et à la “rasd”.
Il a dit “regretter” que cette position “ait fait l’objet de quelques malentendus”, ajoutant : “Je suis ici aujourd’hui pour confirmer et clarifier la position de mon pays”.
C’est une visite “importante”, voire même “historique” pour les relations bilatérales entre Rabat et Maseru, s’est réjoui pour sa part M. Bourita, se félicitant de cette “première visite d’un ministre des Affaires étrangères” du Lesotho qui, de surcroît, “apporte les clarifications nécessaires par rapport à la position du Lesotho sur la question du Sahara marocain”.
Évoquant les “déclarations contradictoires” qui avaient créé “la confusion” ces derniers jours, M. Bourita s’est réjoui que son homologue du Lesotho se soit rendu au Maroc pour “lever toute ambiguité” de la position de son pays, et clarifier que la position officielle du Lesotho est “celle de la suspension de toutes les décisions antérieures” à propos du Sahara marocain.
Cette nouvelle position, a poursuivi le ministre, “ouvre une nouvelle page dans nos relations bilatérales”, ajoutant avoir longuement discuté avec M. Makgothi sur les moyens de développer cette relation dans le cadre de la politique africaine de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans le cadre de la coopération sud-sud entre le Maroc et les pays africains, y compris de la région de la SADC.
C’est une nouvelle page qui vient “confirmer la dynamique positive que connaissent les relations du Maroc avec toute la région de la SADC”, a dit M. Bourita, faisant remarquer qu’aujourd’hui, “plus de la moitié de la SADC a évolué vers une position constructive par rapport à la question du Sahara marocain”.
En effet, au cours des trois dernières années, au moins deux pays ont fait évolué clairement leurs positions : le Malawi en 2017 et le Lesotho en 2019, “qui s’ajoutent aux autres pays qui ont des positions constructives sur la question du Sahara marocain”, a rappelé le ministre.
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