La pensée immatérielle sur Agadir !
AZULPRESS – Saoudi El Amalki //
A l’aune du programme de développement urbain, initié par le Souverain, il y a juste une année, la capitale du Souss est en passe de se faire une sacrée beauté dans tous les sens. Décidément, rien ne semble être omis pour cette prodigieuse conversion de la cité, mise à rude épreuve, de fond en comble. Au-delà de la métamorphose socio-économique où l’industrie, l’investissement ou encore le social, sont de mise, les volets patrimonial, culturel, spirituel et divertissant trônent en place de choix dans cette «révolution», tous azimuts. Déterminées à mettre les bouchées doubles pour honorer, en apothéose, cette mission Royale, les Autorités locales, bien épaulées par les diverses composantes de la ville, s’ingénient à s’y atteler avec cœur et métier. A cet égard et suite à la mise en valeur d’une série de sites saillants de cette magistrale entreprise, on ne citera à présent que deux symboles de cette refonte, bien appréciés par toute la communauté d’Agadir dont la mémoire collective demeure dignement attachante. En fait, la somptueuse bâtisse de la banque du Maroc, gisant au cœur de la cité, depuis des lustres, tel un hameau abandonné, avait toujours suscité une douloureuse sensation d’entorse. Le pathétisme de cet ancien édifice qui garde encore les piliers majestueux de naguère, arbore la nostalgie poignante de cette vestige laissée pour compte, d’une belle époque, résistant à l’usure du temps. Son architecture datant des années soixante où la sobriété et la rusticité, par mesure de protection antisismique, a toujours allumé la fierté de la population locale, tout comme la bâtisse de l’hôtel de ville, la préfecture, l’immeuble A, la poste, le secteur administratif… Aujourd’hui, l’ancienne Bank Al Maghrib, est censée renaître de ses cendres pour se transformer en musée, par ce coup de génie novateur qui ressuscite ardemment les allégories historiques de la cité martyr, incarnant un bout de temps enseveli sous les décombres. D’autant plus que certains sites du passé glorifiant, sont actuellement assaillies par la convoitise immobilière, d’autres attendent un dessein meilleur de toutes les volontés dévouées de la ville, comme le cinéma Salam, guetté par le même assaut… D’autre part et dans le même ordre d’idées, on retiendra cette pensée magistrale à l’adresse de l’ancien marché gros, situé sur le fameux boulevard Al Moukaouama et conçu sous forme de coupole, éventrée par le feu et l’oubli. Longtemps déplorée par les résidents limitrophes et les visiteurs de la station balnéaire dont la singularité forçait l’admiration, cette édification sera raffinement remodelée en «espace culturel et culinaire», avec deux fragments de toute magnificence, en l’occurrence le restaurant d’application et le café culturel. Tout ce qu’il y a de plus d’adorable et bienveillant à dédier à une population, en quête de divertissement et de refuge distrayant. On ne peut alors que saluer vivement cette diversité recherchée qui valorise les aspects immatériels et ravive les sens des populations de la cité, en pleine effervescence ! Il serait bien judicieux de continuer sur cette réflexion de haute portée civique.
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