La commune de FreklaEloulia, sise à Tinejdad, est devenue la risée du monde. À l’instar de toutes les communes du royaume, et en présence des autorités locales, les élus de cette localité se sont réunis pour élire le président du conseil communal conformément aux dispositions de la Loi organique no113-14 relative aux communes, notamment l’article 10 qui dispose que : « le président et les vice-présidentssont élus lors d’une seule séance prévue à cet effet dans les quinze (15) jours suivant l’élection des membres du conseil ». Malheureusement, les principes élémentaires de la démocratie ont été piétinés en procédant à l’élimination arbitraire et illégitime du candidatdu PAM, dont la candidature à la présidence du conseil communal est en conformité avec les dispositions de l’article 11 de la Loi précitée.
Des allégations d’accréditation retirée audit candidat a été soulevée pour justifier cet affront aux b.a.-ba de la démocratie. Or, il se trouve que le prétendu retrait d’accréditation a eu lieu au-delà des délais réglementaires selon le témoignage des élus. Par conséquent, ce retrait d’accréditation est nul et non avenu. Par ailleurs, la séance a été tenue à huis clos en empêchant les médias de couvrir le déroulement de l’élection du président du conseil, dans une transgression flagrante de l’art. 6 de la Loi organique qui précise dans son alinéa deux (2) que : « le vote public est la règle pour l’élection du président du conseil. »
Les médias locaux ont relayé des déclarations de membres présents à la séance, lesquels membres ont déclaré que la lettre de convocation à la séance qu’ils avaient reçue contient les noms de deux candidats à la présidence, à savoir un candidat du PAM et un candidat de l’Istiqlal. Cependant, et comme par magie, un nouveau papier mentionnant exclusivement le candidat de l’Istiqlal a fait son apparition lors de la réunion afin d’imposer le fait accompli de son élection. La majorité des membres ont été exclus du vote à leur grande sidération. Aussi, certains parlent-ils d’un plan prémédité et soigneusement élaboré afin de porter un coup fatal à la voix du peuple. D’autres avouent y perdre leur latin comme s’ils étaient jetés dans la fosse aux lions. La question qui demeure en suspens est : Pourquoi une telle volte-face de l’autorité locale quant à la légalité de la candidature du représentant du PAM? Est-ce que l’alliance de ce parti avec le PJD y est pour quelque chose? Est -ce le PJD a irradié le soufre qui a brûlé les ailes de la colombe?
Au vu de ce qui s’est passé hier à la commune de Frekla Eloulia, on ne peut que dénoncer ces procédés illégitimes qui vont à l’encontre du bon sens et de la transparence. Pire encore, ce genre de combines sapent les efforts investis par le Royaume dans l’espoir de bâtir un État de droit, fort de ses institutions, digne de ses citoyens et fier de ses acquis en matière debonne gouvernance. Il est regrettable que des comportements irresponsables et honteux de ce type se produisent encore à l’ère du numériqueoù un battement de l’aile d’un papillon à Tinejdad peut déclencher une tornade à Rabat pour reprendre ironiquement cette fameuse métaphore sur l’effet papillon. C’est dire que des pratiques indignes et ridicules comme celle incarnée par l’élection bancale du président du conseil communal de Frekla eloulia, sont de nature à faucher le patriotisme dans le cœur de la population trahie monstrueusement.
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