La CSMD poursuit avec le Parti de l’Istiqlal ses séances d’écoute
La Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) a poursuivi, vendredi à Rabat, ses séances d’écoute des partis politiques et des syndicats, par une réunion avec les représentants du Mouvement démocratique et social. La Commission avait entamé, jeudi, ses séances d’écoute des partis politiques et des syndicats, par une réunion avec les représentants du Parti de la justice et du développement (PJD), de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et du Parti de l’Istiqlal (PI).
Après le PJD, l’USFP et l’Istiqlal, c’était au tour du Mouvement démocratique et social (MDS) d’exposer vendredi sa vision sur le nouveau modèle de développement devant la Commission Benmoussa. Le MDS était représenté à cette deuxième journée des séances d’écoute par Abdessamad Archane, secrétaire général du Parti, Mahmoud Archane, président de son conseil de présidence, Khalla Saïdi, président de son conseil national, et Driss Ghandi, coordinateur du bureau politique.
Jeudi en fin d’après-midi, le Parti de l’Istiqlal a exposé devant la Commission les grandes lignes de sa conception du nouveau modèle de développement. Représenté lors de cette réunion par son secrétaire général, Nizar Baraka, Chiba Mae El Aynane, président du conseil national du parti, et Karim Ghellab, membre du Comité exécutif et président de la commission du parti chargée du modèle de développement, l’Istiqlal a insisté sur la nécessité de rompre avec l’économie de rente et des privilèges et d’adopter une gouvernance basée sur l’efficacité et la globalité.
Dans le même ordre d’idées, le parti a appelé à passer d’une société de l’économie de rente et de privilèges vers une société où tous les membres jouissent des mêmes droits et obligations et à passer de la gouvernance basée sur clientélisme et le favoritisme vers une gouvernance fondée essentiellement sur l’efficacité, le ciblage, la globalité et l’inclusion. Le parti a aussi mis l’accent sur l’importance du renforcement de la cohésion sociale et de la réduction des disparités territoriales et sociales, soulignant la nécessité d’investir dans les ressources humaines et de renforcer les capacités des entreprises, des institutions, des partis politiques, de la société civile et des syndicats. Le PI a également insisté sur la nécessité de gérer les ressources rares d’une manière raisonnable, en l’occurrence l’eau, l’immobilier et les ressources financières, et d’économiser la consommation de ces ressources vitales, pour le bien des générations futures.
Le PJD et l’USFP
La Commission spéciale sur le modèle de développement avait entamé, jeudi à Rabat, ses séances d’écoute des partis politiques et des syndicats, par une réunion avec les représentants du Parti de la justice et du développement, de l’Union socialiste des forces populaires et du Parti de l’Istiqlal. Les propositions du PJD relatives au nouveau modèle de développement s’articulent autour de trois thèmes principaux, à savoir «la nécessité de s’appuyer sur l’ensemble des valeurs sociétales inclusives et authentiques, la consécration du choix démocratique et le renforcement du système de gouvernance» et «la nécessité d’aller de l’avant et jusqu’au bout» dans le choix démocratique. S’ajoutent à ces deux propositions, la «nécessité de renforcer le système de gouvernance», comme stipulé par la Constitution, et ce vu l’importance de ce volet dans la redynamisation du développement et la lutte contre l’économie de rente.
De son côté, l’Union socialiste des forces populaires estime que le pilier institutionnel doit être au cœur de la vision du nouveau modèle de développement, élaborée par le parti autour des cinq principaux axes que sont les piliers institutionnel, économique, social, sociétal et culturel. Par la voix de ses représentants, l’USFP a présenté plusieurs propositions dans le cadre de l’axe institutionnel, notamment en ce qui concerne la garantie de l’équilibre des pouvoirs et de l’acquittement de leurs rôles conformément à la Constitution, et la réussite du renouvellement des élites et des compétences politiques, partant du principe «pas de démocratie sans partis et pas de partis sans citoyens engagés dans l’action partisane». Par ailleurs, et conformément au projet socialiste et démocrate adopté par l’USFP, le parti a insisté en particulier sur la question de la modernité qu’il juge «fondamentale».
Rappelons que la Commission spéciale sur le modèle de développement avait décidé, la semaine dernière, de procéder à partir du 2 janvier à l’écoute des institutions et des forces vives de la nation, en incluant les partis politiques, les syndicats, le secteur privé et les associations, et ce dans un esprit d’ouverture et de construction commune. Les séances d’écoute visent à recueillir les contributions et les avis des parties sollicitées en vue de l’élaboration d’un modèle de développement, avait indiqué la Commission.
Dans cette même logique de participation et d’inclusion, la Commission avait fait savoir qu’elle mettrait en place une plateforme digitale permettant de recevoir et de collecter les contributions et les idées soumises par les citoyens afin d’enrichir le débat et de partager les expériences et les réflexions.
Le MDS plaide pour une modèle consolidant le chantier de la régionalisation avancée
Le Mouvement démocratique et social veut un nouveau modèle de développement basé sur la consolidation du chantier de la régionalisation avancée. Rencontrant, vendredi à Rabat, les membres de la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD), le secrétaire général du parti, Abdessamad Archane, a affirmé que «la perception du parti concernant le nouveau modèle de développement repose sur quatre piliers fondamentaux à même de permettre l’implémentation des politiques publiques et le changement du quotidien du citoyen marocain». Il s’agit notamment de la consolidation du chantier de la régionalisation avancée, tout en mobilisant les moyens pour atteindre cet objectif, «en plus d’avoir recours à des personnes à la hauteur des aspirations», a précisé le responsable. Les autres piliers concernent l’investissement dans l’élément humain, étant donné le rôle essentiel qu’il assure dans tout programme de développement, tout en accordant de l’importance au secteur de l’éducation et de la formation, a souligné M. Archane.
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