Fidèle à son style atypique, Hassan El Fad, aura sans nul doute, donné du piment à ces menus « citronnés » qu’auront proposé les chaînes nationales, en ce mois de Ramadan. Après les prouesses de « L’couple » et « tendances », le génie torrentueux de l’humoriste aura, à coup sûr, sauvé encore une fois, les meubles de la médiocrité dont souffre le répertoire national, entaché de platitude inouïe.
Hassan El Fad excelle par son souci permanent de creuser dans le vivier fécond du vocable et de la métaphore du vécu populaire. Cette fois encore, il fait débarquer le téléspectateur dans un univers de rire et de gags, à travers des scènes simplistes, mais en parfaite synchronie avec la vie prosaïque des campagnards.
Tout en fondant dans l’humour cordial relevant d’une authenticité expressive à souhait, Hassan El Fad imprime à la gageure ce piédestal émotionnel sur lequel se tissent les péripéties du show.
Au cœur de la marée de rires qui déferlent de bout en bout, sur les épisodes, trône une histoire d’amour feutrée, joliment incarnée par le talent avéré de sa nouvelle campagne, Mounia Lamkimel qui, ne manque guère de virtuosité en la matière.
La note fluorescente de cette dualité, fondée sur l’humour et le glamour, scelle le déroulé du récit, d’une réceptivité suave qui transcende les coups de nonchalance et de cacophonie habituelles.
C’est ce qu’on appelle de l’imagination créative que préconise sans répit, Hassan El Fad dans son gisement de trouvailles.
Son ingéniosité à ce titre, s’expliquera par cette préoccupation en permanence à relever le niveau du spectacle au summum, loin de toute banalité étouffante et de redondance cafardeuse.
De par ces scènes empreintes de quêtes dans le verbe imagé, la tunique fripée et l’ustensile commun, Hassan El Fad aura conquis le public, non pas par le rire plat, mais par ce maillage de loufoquerie humoristique et de désir sentimental. Autant dire que chez Hassan El Fad, le rire est porteur de valeurs humanistes, de messages sincères et d’enseignements magnanimes.
On ne fait pas rire rien que pour rire et par n’importe quels moyens les plus ineptes, mais pour se divertir dans l’instruction et la noblesse. Le rire est également l’art de la culture et la culture de l’art.
On se souvient comment le réalisateur canadien du film « Titanic », James Cameron, a pu focaliser l’attention des scènes tristes du naufrage du paquebot, sur l’amour qui finit en tragédie extrême des héros du film Rose et Jack, pour montrer justement le drame culminant du fléau.
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