France : 62 policiers blessés et 81 personnes interpellées lors des manifestations contre une loi sécuritaire jugée
France : 62 policiers blessés et 81 personnes interpellées lors des manifestations contre une loi sécuritaire jugée
Un total de 62 policiers ont été blessés et 81 personnes interpellées lors des manifestations, organisées samedi, dans plusieurs villes de France contre une loi sécuritaire jugée “liberticide”, rapportent dimanche les médias du pays qui citent un bilan du ministère de l’Intérieur.
Selon ce bilan, 62 policiers ont été blessés durant les manifestations, dont 23 lors d’affrontements à Paris, et 39 en province. Le bilan côté manifestants n’a pas été encore communiqué. En outre, 81 personnes ont été interpellées sur l’ensemble de la journée de samedi, d’après les autorités.
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté, samedi à Paris et dans 70 villes de France pour dénoncer la loi « Sécurité globale », en cours d’examen au Parlement.
Selon les organisateurs, la mobilisation a réuni 500.000 personnes à travers la France. Le ministère de l’Intérieur fait état, lui, de 130.000 manifestants dont 46.000 à Paris, contre 22.000 le week-end dernier sur l’ensemble du pays.
Depuis plusieurs jours, la proposition de loi sur la “sécurité globale” cristallise les tensions dans l’Hexagone. Décriée comme “liberticide” par les associations de défense des droits et des libertés publiques et les médias, car elle porte atteinte selon eux à la liberté d’expression et à l’Etat de droit, cette loi est défendue par le gouvernement qui assure qu’elle vise à protéger les policiers victimes d’appels à la haine et au meurtre sur les réseaux sociaux, avec des détails de leur vie privée révélés.
Les opposants à cette loi réclament le retrait pur et simple de certains articles de ce texte notamment les articles 21 et 22 “qui organisent une surveillance de masse”, ainsi que l’article 24, qui prévoit de pénaliser la diffusion « malveillante » de l’image des policiers.
Ces “marches des libertés” interviennent dans un contexte tendu marqué par l’affaire d’un producteur de musique noir filmé par une vidéosurveillance en train de se faire tabassé par des policiers en uniforme, et l’évacuation violente d’un camp de migrants lundi place de la République où un commissaire de police a été filmé alors qu’il faisait un croche-pied à un migrant.
Les deux affaires ont suscité un grand émoi en France et ravivé le débat sur les “violences policières”.
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