En souvenir du séisme d’Agadir: Expérience de reconstruction parasismique

L’inusable et actif media Machahid, de notre confrère Driss Moubarik, coordinateur de la région Souss Massa de la FMEJ, vient de tenir une conférence ad hoc, autour du séisme de 1960, à l’occasion de son 63ème anniversaire.

Des représentants de la faculté de sciences, de l’agence urbaine et de la commune d’Agadir, ont brillamment animé cette rencontre, en présence d’un parterre de personnalités de divers horizons, sous la modération fluide d’Azeddine Fathaoui, secrétaire régional du SNPM.

En fait, on aura savouré la pertinence de ces trois communications de qualité qui se sont succédées, chacune sous un angle de traitement spécifique, imprimant à ce thème proposé un caractère complémentariste. En effet, la première intervention évoquait l’aspect purement géologique ayant trait au phénomène tectonique du séisme, tout en insistant sur le fait que la secousse tellurique n’est ni prévisible ni détectable, en dépit des évolutions entreprises, à cet effet.

Toutefois, l’intervenant mettait l’accent sur les volets adaptatif et éducatif à la catastrophe, à l’instar des contrées dont le séisme est fréquent et, de ce fait, passible à des mesures de malléabilité de conduite au quotidien. Le second exposé abordait plutôt le sujet, sur le plan strictement technique, lié aux constructions parasismiques, en fonction des documents urbanistiques, mis en avant.

Tout en soulevant des problématiques à cet égard, le conférencier insistait sur le respect des normes requises en vigueur et plaidait pour un comportement civique et loyal dans ce sens afin d’éviter les irrégularités mettant en péril la vie des citoyens. Enfin, on aura, à coup sûr, apprécié l’allocution pertinente du jeune ingénieur de la commune territoriale de la ville qui passait en revue l’évolution de la reconstruction de la cité sinistrée dont le côté identitaire n’est pas toujours mais en valeur.

Il conclut son mot à la fois narratif et critique mais constructif, par une suggestion selon laquelle il serait judicieux de créer un laboratoire de données sur les situations sismiques.

Après quoi, nombre de réactions de l’assistance enrichissaient ces réflexions, à travers des idées et propositions, tout en rendant hommage à l’importance de cette réciprocité autour d’un phénomène naturel auquel il va falloir se familiariser, dans une zone sismique par excellence.

Il va sans dire qu’un certain nombre de bâtisses innovées au lendemain du tremblement de terre, sont actuellement des joyaux d’architecture et de patrimoine qu’il est impératif de maintenir et de valoriser, tels l’immeuble A, la poste, l’hôtel de ville… Ces bijoux architecturaux au cachet sobre et rustique témoignent d’un souci majeur de se fidéliser aux exigences parasismiques d’une part et aux novations créatives d’autre part.