El Guerguerate ou la Marche verte bis

• AZULPRESS – Mohammed Bakrim

“كبرها… تصغار”

الراحل الحسن الثاني – 14 غشت 1979

C’est une semaine exceptionnelle qu’on vient de vivre autour de la question nationale. Des moments qui ont mis du baume au cœur dans un environnement social quasi déprimant : sécheresse terrible, pandémie incontrôlable, crise multiforme…Et voilà que l’espace public s’anime et retrouve du sens ; le journal télévisé qui devenait ennuyeux et s’enlisait dans la routine des statistiques du Covid19 reprend du tonus et devient intéressant à suivre…Bref El Guerguerate 2020 a ramené cette ambiance exceptionnelle de l’automne 1975. Ce n’est pas un hasard, si dans de nombreuses stations et chaînes on a ressorti les chants qui avaient accompagné le lancement et la réalisation de la Marche verte

C’est un cadeau pour les jeunes générations qui n’ont pas vécu ces moments héroïques ; cela leur donne un aperçu d’un Maroc qui sait être au rendez-vous de l’histoire. La situation dans la partie sud de nos provinces sahariennes était une plaie.  Elle a été en outre transformée en zone de non droit. Non seulement pour narguer un pays souverain et les représentants des Nations-Unies mais où sévissaient différentes formes de racket que subissaient les camionneurs.  Il fallait réagir. Et cela a été fait dans les règles de l’art. Les Égyptiens appellent cela dans leur parler « darbet m3alem » ; oui un coup de maître. De 1975 à 2020, de la Marche verte à El Guerguerate, un génie en appelle un autre. Les détracteurs de notre unité devraient une fois pour toutes comprendre la leçon : c’est la Sahara qui a fait le Maroc et continue à le faire ; et donc il ne manquera jamais d’inspiration et d’énergie pour maintenir et préserver cette profondeur africaine constitutive de son code génétique.

Bien sûr, maintenant, il faudra transformer l’essai en un projet global. Et rester hyper vigilant. Il faudra s’attendre à des réactions multiformes et sur différents fronts. Il faut toujours se méfier d’une bête blessée. C’est triste à dire car, en face, ce sont une partie des nôtres qui est entrée ne dissidence, induite en erreur par des calculs politiciens d’une autre époque. Tout en étant ferme à l’égard de ce qui adviendra le Maroc reste fidèle son programme initial : « la Patrie est clémente et miséricordieuse ».