La deuxième rencontre nationale en faveur des détenues a été organisée, dans l’enceinte de la prison Toulal 3 à Meknès, sur le thème «Développement des capacités entrepreneuriales, un mécanisme de lutte contre les stéréotypes sur la femme détenue».
Organisée par la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) et la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, la deuxième rencontre nationale en faveur des détenues s’est déroulée en présence d’une pléiade de chercheurs, d’universitaires et de responsables régionaux et locaux, ainsi que des détenues.
Intervenant à l’ouverture de cette rencontre, le délégué général à l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mohamed Saleh Tamek, a indiqué que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’approche intégrée suivie par la Délégation générale, visant à préparer les détenus à la vie socio-économique en leur permettant d’acquérir des compétences de qualité susceptibles de les aider à interagir de manière positive avec la société. Il a souligné l’importance du renforcement de l’indépendance socio-économique de la femme détenue après sa libération, faisant observer que le choix du thème du développement des capacités entrepreneuriales intervient dans le sillage de la dynamique que connait le monde des entreprises féminines au Maroc, sur les plans de la législation, des politiques publiques et des programmes de développement.
«Les femmes détenues ont réalisé des acquis importants, en ce qui concerne la formation et l’enseignement, et devraient aspirer à intégrer le monde de l’entreprise et des projets générateurs de revenus après leur libération», a estimé M. Tamek, ajoutant que la réinsertion de ces femmes passe nécessairement par la mise en place d’un système éducatif et de formation intégré avec le concours de l’ensemble des acteurs.
De son côté, le coordinateur de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, Abdelouahed Jamali Idrissi, a mis l’accent sur l’importance des actions entreprises dans le cadre de la politique de la délégation visant la promotion de l’approche genre dans les établissements pénitentiaires, à travers le renforcement de l’égalité des sexes, appelant à lutter efficacement contre les stéréotypes touchant les femmes détenues, notamment dans le monde socio-professionnel, pour leur permettre une meilleure intégration.
Quant à la représentante résidente adjointe du programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Martine Therer, elle a noté que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la campagne internationale «16 jours d’activisme pour lutter contre les violences faites aux femmes», ajoutant que des actions de sensibilisation sont organisées au Maroc et dans le monde pour donner un nouvel élan à la mobilisation citoyenne contre les différentes formes de violence faites aux femmes et aux filles et de promouvoir l’approche genre.
«La promotion de la situation socio-économique des femmes détenues et leur accès à une formation professionnelle répondant à leurs besoins sont un droit et une nécessité, si nous voulons les accompagner vers une réinsertion durable et réduire le risque de récidive», a insisté Mme Therer, soulignant que le PNUD est «fier» d’être partenaire de la DGAPR dans son action visant à soutenir les activités de formation professionnelle.
Cette rencontre est organisée avec l’appui du PNUD et en partenariat avec le ministère de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et l’Association des femmes chefs d’entreprises du Maroc.
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