!Des cliniques dévoratrices

AZULPRESS – Saoudi El Amalki //

Durant cette période de pandémie et plus en particulier, ces derniers temps où elle se rue en crescendo, on déplorera le comportement vorace de certaines cliniques privées qui sans nul scrupule, agressent les patients, à travers des abus hallucinants.

En fait, au moment où on ne cesse de faire montre de solidarité et de civisme pour l’allègement des effets de la crise qui s’abat sur les atteints et les démunis, ces « prédateurs » s’ingénient à soutirer des sommes d’argent, de manière fort exagérée. A croire les livraisons des réseaux sociaux à ce propos, rapportant des actes intolérables, on ne peut que condamner les conduites de certaines cliniques.

Bien évidemment, on ne saurait mettre ces établissements de santé dans le même panier, puisque d’autres sont en phase des exigences déontologiques. Mais il est frappant de constater que la voracité ait gagné une bonne partie de ces cliniques pour le moins qu’on puisse qualifier d’inciviques.

D’autant plus qu’elles profitent de l’état de panique et de désarroi dans lequel s’ébattent les malades souffrant de coronavirus pour les contraindre à régler en liquide des factures exorbitantes. Tout en sachant que le système sanitaire public est en passe de saturation, au regard de la recrudescence du Covid-19, dans bien des cas, ces « rapaces », se paient le luxe de «gonfler», sans vergogne leurs honoraires et, parfois même, exigent leur « dû » abusif, aux familles de façon inhumaine, quoique le patient à leur charge, ait déjà rendu l’âme à leurs locaux.

On ne comprendra pas pourquoi ces cliniques privées sont les seules à ne pas s’associer dans l’effort patriotique solidaire auquel prennent part nombre de secteurs, en ce temps de crise sanitaire.

Il s’avère donc insensé de continuer à passer sous silence, dans l’impunité, ces conduites pernicieuses de certaines « sangsues » qui s’érigent en réels hors-la-loi, dans une société connue pour ses vertus humanisantes.

Les services de contrôle de l’Etat sont alors appelés à se secouer pour mettre un terme aux excès de ces lobbys arnaqueurs dont les dérapages infâmes font aujourd’hui objet d’indignation, d’écœurement et de révolte de la part des populations, en cette phase de malheurs de santé.

Il est bien clair que l’incapacité du département de la santé, déjà pointé du doigt, en matière de gouvernance, puisqu’on n’a pas eu de cesse de fustiger les gestions « louches » au niveau des marchés, profite à la cacophonie et à la convoitise qui règnent, sans relâche dans certaines cliniques privées.

Cependant, il est du devoir d’autres services étatiques de se pencher sérieusement sur ce marasme en hausse insoutenable, afin de protéger le droit des citoyens, préserver l’image du pays et se mettre au diapason de l’éthique et l’équité…