Contrôle caduque

Lahoucine OUBLIH

? Qui plombe le pouvoir d’achat des citoyens

Rappelons-le, le renchérissement du coût de la vie se déplie sur plusieurs mois voire des années, et malheureusement rien n’est entrepris pour faire face à la pression sur les ménages.

À cause du manque de contrôle des contrôleurs jugé peu consciencieux, la mobilisation du gouvernement risque de tourner en rond. Il faut revoir l’approche qui est insuffisante, sinon défaillante. Jusqu’à quand on va fermer les yeux sur des pratiques injustes et nuisibles tout au long de l’année au consommateur, y compris des comportements inappropriés de certains agents de

contrôle et de régulation qui ferment les yeux – eux aussi – sur les agissements de certains  commerçants et marchands, passant par le rôle des intermédiaires qui dérégulent le marché.

 le dispositif est bien mis en place mais l’approche est insuffisante

Comme à l’accoutumée, il faut attendre le mois de ramadan et la période estivale pour assister à la saisie de produits non conformes à la consommation. Une pratique révélatrice d’une politique de contrôle caduque.

La position du Conseil de la concurrence révèle un autre revers de la médaille. Selon son président Ahmed Rahhou, le conseil n’a pas de position à prendre à propos de la hausse ou la baisse des prix, mais intervient en cas d’abus de position dominante ou d’entente.

Donc, ce qu’on peut retenir des propos de Rahhou, est que le Conseil, en tant qu’arbitre à la disposition de ceux qui respectent la loi et contre les pratiques anticoncurrentielles, n’intervient pas en cas de la hausse ou la baisse des prix sauf si cette évolution de prix est induite par un abus de position dominante ou d’entente.

Le Conseil de la concurrence ne prend pas position

Dans ce sens, la loi N° 104.12 relative à la liberté des prix et de la concurrence promulguée par le Dahir N° 1.14.116 du 2 ramadan 1435 (30 juin 2014), stipule que les prix des produits, biens et services ne peuvent subir des modifications que par le jeu de l’offre et de la demande ; ce qui veut dire concrètement que c’est au vendeur ou au distributeur du produit de juger de l’augmentation ou la baisse des prix.

Il est rappelé que les ententes sur le prix sont interdites selon la loi en vigueur, notamment les prix d’achat, le niveau des stocks et les stockages communs, et ce dans un objectif de protection du consommateur et des opérateurs eux-mêmes.

 


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