Bensaïdi / Chiguer : Dialogue au-delà du pays cinéma

  • Mohammed Bakrim //

« Glaneur : personne qui glane ; synonyme : butiner, emprunter, grappiller… »

Une fête totale comme on sait en préparer à Tétouan : l’événement Faoauzi Bensaidi organisé dans le cadre de la dernière édition du festsival du cinéma médiettrrnéen a été étoffé de multiples initiatives qui ont prolongé le plaisir cinéphile de la rétrospevctive de l’ensemble de ses films.

C’est ainsi qu’une rencontre débat a été organisée dans ce sens et surprise agréable un livre a été édité à cette occasion. « Faouzi Bensaidi : tajets au pays cinéma » par Abdelkrim Chiguer.

Au seuil de ce bel ouvrage tout de noir édité, une brève note présente Chiguer en à peine cinq courtes lignes comme « ancien membre du comité de rédaction de la revue de la fédération nationale des ciné-clubs ».

Et c’est tout ? Seulement ( !). Il ne faut pas s’y fier : cette notice est un modèle rare de modestie et   d’humilité. Abdelkrim Chguer est un académicien, universitaire, critique de cinéma confirmé de longue date ; un de nos rares spécialistes de la critique de la photo. Fin lettré (grand lecteur dans les deux langues) et grand amateur des arts. 

Pour quoi il est essentiel de rappeler cette dimension ? Pas seulement pour présenter un personnage clé dans le récit de notre planète cinéphile mais surtout c’est une des possibilités pour accéder à son texte sur Faouzi Bensaïdi.

Le mot à souligner est « texte ». En effet nous ne sommes pas en présence d’une critique « fonctionnelle », didactique, même si cela reste comme un apport implicite, mais nous somme bel et bien dans un texte au sens barthesien du terme. Le mot « tarjets » qui ouvre le texte et en sonstitue une sorte de seuil est une invitation au voyage dans le pays cinéma grâce aux films de FB.

Une visite guidée dans un paysage aux vastes horizons. Un jardin des plantes où nous suivons un glaneur au gré de ses découvertes, de ses impressions, des ses recoupemnts.

Des asssociations d’idées, montées comme dans un film d’Eisenstein et souvent/ plutôt comme dans un film de Godard où il faut se perdre pour se retrouver.  Ce faisant, Chigeur réhabilite le sens fort du mot cinéphile ; certes on est encore dans l’éthymologie à savoir « aimer le cinéma » mais pour bien aller au-delà, rejoindre Serge Daney pour comprendre cinéphile comme une lecture des images à partir d’autres images.

Je ne me rappelle plus qui avait dit que tout film est un film sur un autre film. Le livre de Chiguer nous plnoge dans ce bonheur où chaque film, que dis-je chaque plan, chauq personnage de Bensaïdi est incrit dans une historicité. Il y a La falaise dans Déserts comme il y a (déjà) Volubilis dans Tarjets et comme il y a tout le cinéma dans Mur. 

L’écriture est limpide mais dense ; convoque un lecteur actif. Elle est multiréfrencielle. Elle mobilise un savoir encyclopédique. Pour y accéder, il faut se rveiller tôt ! et surtout conaître le cinéma, l’hsitoire et l’esthétique.

Le style, ici, n’est pas l’homme. Chiguer est un personnage discret, d’une grande modestie ou la gentillesse n’est pas une secnde nature mais la nature tout court. Son style se situe ailleurs, il plane. Une écriture arsitocratique.

Il dialgue avec Bensaïdi au sein de la planète cinéma pour produire du texte. Texte-plaisir ; texte-jouissance. Texte-plaisir d’abord, car il conforte, il emplit un désir ; il est lié à une pratique de la lecture qui produit de l’euphorie.

Il contente. Texte-jouissance, je dirai surtout, car il déconforte, il met en situation de doute, d’interrogations fait vasciller les règles classiques de lecture ; il remet en question un certain rapport traditionnel au langage. « Esquisse d’un glossaire, notre essai foclaise en termes brefs sur des motifs emblématiques objets (sujets) réécrits revus et retouchés…

Partiel et inachevé, notre bref galanage révèle une série une série de micro-(macro) carrefours moteurs carburant et fruit du geste-regard de Faouzi Bensaïdi… ».

A Tétouan, ors de la rencontre autour du cinéma de faouzi Bensaïdi, javais dit que Faoaiuzi est un cinéaste architecte ; architecte d’un univers qui invite un spectateur non pas interprète mais un spectateur guetteur. Il est là. 

A déguster sans modération…


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