Bendou: Nous gérons une agglomération immense de plus de la moitié du royaume
Entretien avec Abdelaziz Bendou, président de l’université Ibn Zohr d’Agadir
Propos recueillis par Saoudi El Amalki
L’université Ibn Zohr d’Agadir couvre plus de la moitié du royaume, avec quatre régions et près de 150 000 étudiants dans pas moins de 22 établissements universitaires, implantés sur une immense étendue jusqu’aux confins des provinces sahariennes récupérées.
Faut-il s’en plaindre pour cette imposante vastité qui incarne parfaitement la centralité que le Souverain avait arborée, à partir de la région Souss Massa ?
Pour Dr Abdelaziz Bendou, fin président de l’université, coiffant à merveille ce gigantisme géographique, émaillé de haut défi pédagogique; c’est une épreuve éprise de fierté que de combler ce vœu Royal et de gorger les aspirations du peuple estudiantin par une prestation d’apprentissage de qualité, en termes de novation et d’adéquation.
Une offre si laborieuse qui nécessite, en effet, un large déploiement de compétences avérées, en ressources humaines et gros déferlement en moyens budgétaires…
Doté d’une grande capacité de s’y prendre quant à la gestion de cette tâche cyclopéenne et nanti d’un haut sens relationnel, empreint de tact limpide, le président mène un combat quotidien dans le large des lames houleuses du secteur afin de parvenir à bon port…Pour en savoir plus, cet ancien directeur de l’ENCG et vice-président a bien voulu accorder à notre quotidien cet entretien, au long duquel il passait en revue les grands axes de ce labeur éléphantesque :
Q : Vous présidez aux destinées d’une université aussi imposante que prolifique qui s’étend jusqu’aux extrêmes méridionales du pays, comment parvenez-vous à vous en sortir face à l’énormité de cette mission ?
Bendou : Je tiens tout d’abord à exprimer ma profonde gratitude pour l’intérêt que vous portez au secteur et d’autres, tant au niveau régional qu’à l’échelle nationale. Il est bien vrai que le fait de consacrer notre effort à la couverture des quatre régions sud du pays, est une tâche ardue mais ardente pour tout l’appareil professoral et administratif qui s’y attelle avec civisme et panache.
Nous avons hérité d’un fabuleux édifice universitaire, en pleine évolution, en direction duquel il nous à été possible de poursuivre l’entrain, vent en poupe. Il faut bien dire que la synergie qui règne au sein des diverses constituantes des régions que regroupe l’université, au niveau des autorités, des institutions, des corps élus et des sociétés civiles respectives, nous ont foncièrement déblayé le terrain et balise le chemin de l’accomplissement des chantiers universitaires.
Q: Quels sont les grands axes sur lesquels vous avez focalisé vos efforts à ce propos?
Vous savez l’enseignement supérieur reste constamment un champ de remise en cause et d’expérimentation, dans le but d’asseoir la formule la plus appropriée aux besoins et aux attentes.
En parfaite harmonie avec les orientations et instructions du ministère, on s’engage à élargir et diversifier les structures de travail, de réunir les conditions de succès en qualité de cadre et de fonctionnement et produire les commodités qui s’imposent un peu partout dans les espaces de compétence en coordination avec les multiples associés.
A cet égard, nous sommes l’université à avoir en son sein une faculté de médecine à Agadir déjà exercice, une autre à Layoune à l’étape de finition dont la livraison est attendue à fin 2023 et une troisième à Guelmim en phase préliminaire et qui verra le jour dans environ trous ans.
Cette opération qui a pour objet de mettre en avant une faculté de médecine par région, s’inscrit dans les dispositions du contrat-programme entre les ministère de l’enseignement supérieur, de la santé, des finances et de la primature, consistant à dédoubler les projets en question. Dans le même ordre d’idées, les CHU s’implanteront pour aller de pair…
Q: Qu’en est-il pour la formation au niveau de l’enseignement supérieur?
C’est tout un package qui se confectionne au campus d’Aït Melloul pour une formation de pas moins de 4000 bénéficiaires pour un éventail de trois ans.
C’est une opération à laquelle nous accordons beaucoup d’intérêt, eu égard l’importance qu’elle revêt dans le cours des formations investies.
D’autre part, il y a lieu d’évoquer dans ce sens, le pôle qui nous tient à cœur à savoir l’ingénierie.
En plus de l’ENSA dont la nouvelle bâtisse est un chef d’œuvre, on compte faire démarrer une nouvelle école d’envergure en l’occurrence, l’Ecole Nationale Supérieure de l’Intelligence Artificielle et Sciences de Données… dans le même sillage, on abordera un axe de haute portée productive qu’est l’innovation dont Agadir est incontestablement pionnière par ses laboratoires ressources humaines (RD), incubation startups innovants…
Q: La recherche scientifique se positionne en clé de voûte de tout essor universitaire qui permet le perfectionnement et la pérennité des formations. Que peut-on en dire dans l’établissement dont vous êtes à charge?
A ce propos, nous mettons en œuvre le doctorat nouvelle génération, innovation liée au territoire dont cinq assises tenues à Souss Massa, Guelmim Oued Noun, Layoune, Drâa Tafilalet et Dakhla Oued Ed Dahab dont les amendements se sont avérés concluants.
Sur la base, il faut donc repenser son architecture pédagogique, son offre de formation et ses axes de recherches pour recaler aux différents besoins de territoires des régions.
Un autre segment qui ne manque guère d’attraction qui est celui du système d’information et de gouvernance. Vous savez, dans une agglomération de plus de la moitié de la nation, avec environs 2000 enseignants chercheurs et administrateurs permanents, il va falloir se lever tôt pour gérer toute ce contingent d’où la nécessité d’une bonne gestion qui peut assurer toute la fiabilité des opérations.
Q : Enfin, pouvez-vous nous parler des activités socio-culturelles qui mettent du piment dans la vie estudiantine!
Comme vous devez bien le savoir, après une trêve sanctionnée par la crise pandémique, les établissements universitaires se lancent actuellement dans la tenue et l’organisation d’une multitude d’actions ayant trait aux domaines de la culture, l’art, la pensée, le sport…
À cet égard, l’université Ibn Zohr se montre continuellement leader dans ces activités, notamment le théâtre universitaire dont la 25 ème aura incessamment lieu.
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