Ahmed ARREHMOUCH : la réconciliation de la justice avec son environnement social et constitutionnel exige une déclaration politique claire qui rompt avec l’hésitation et le scepticisme
Lahoucine OUBLIH
le ministère de la justice est bien loin de l’exercice de ses missions constitutionnelles et légales d’activation du caractère officiel de l’amazigh
Maître ARREHMOUCH revient sur les pas de l’AVENANT, signé mardi à rabat par le ministère de la justice et l’institut royal de la culture amazigh (IRCAM), lors d’une cérémonie présidée par le chef du gouvernement, Aziz AKHANNOUCH.
le ministère de la justice est bien loin de l’exercice de ses missions constitutionnelles et légales d’activation du caractère officiel de l’amazigh
L’accord de coopération qui définit le cadre général de coordination entre les deux parties pour l’intégration de l’amazigh dans le système judiciaire, a été décortiqué par le porte-parole du FNAA, tout en signalant d’abord que le ministère de la justice est bien loin de l’exercice de ses missions constitutionnelles et légales d’activation du caractère officiel de l’amazigh, malgrès le fait que la justice soit un système stratégique et multilatéral en ce qui concerne la question du lancement des ateliers d’activation.
La franchise de l’ardent militant amazigh ne tarde pas, selon lui «la réconciliation de la justice avec son environnement social et constitutionnel, exige une déclaration politique claire qui rompt avec l’hésitation et le scepticisme ».
Il faut absolument « opter pour la mise en œuvre d’une batterie de décrets urgents visant à arrêter l’hémorragie qui se produit au niveau de l’adoption par le système de la justice de langue officielle amazighe sans hésitation et sans se fier aux délais ou à quoi que ce soit d’autre», nous dit ARREHMOUCH.
Afin d’assurer l’accès équitable des Amazighs à la justice, « Ce n’est point question de ce qui est technique, ou contractuel au vu des responsabilités de chaque secteur séparément », il faut – reformule ARREHMOUCH- «toucher un aspect important lié à l’institutionnalisation de la mise en œuvre effective de l’amazigh dans la justice, et cela ne se fera pas que si « La conviction du décideur politique arrive à effleurer une donne radicale rappelant que l’intégration de tamazighte dans le système judiciaire doit se fonder sur l’approche selon laquelle le tamazighte est un bien commun à tous les Marocains et non à une partie d’entre eux, comme il ressort de l’article 30 de la loi organique n° 26.16 promulguée par le dahir n° 1-19-121 du 12 moharrem 1441 (12 septembre 2019) fixant les étapes de la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe et les modalités de son intégration dans l’enseignement et dans les différents secteurs prioritaires de la vie publique ».
la réconciliation de la justice avec son environnement social et constitutionnel, exige une déclaration politique claire qui rompt avec l’hésitation et le scepticisme
Notre témoin – avocat au barreau de rabat- impose «l’adoption d’une vision stratégique progressive pour vulgariser le tamazighte au sein du corps judiciaire y compris magistrats et procureurs , puis les greffes des tribunaux, pour atteindre par la suite les organes du secteur libre assistant la justice, sachant que les structures sont disponibles à mon sens, si les programmes de l’Institut Supérieur de la Magistrature et l’Institut de Formation des Avocats sont mis à jour, et des mécanismes de répartition géographique des ressources humaines sont remmaillés. »
ARREHMOUCH recommande à OUAHBI également, « le lancement des ateliers de formation dédiés aux ressources humaines des secteurs publics, ainsi que la révision des programmes des organisations libérales d’assistance à la justice, notamment les avocats, les adouls et les experts…etc. »
L’ardent militant amazigh conclu en rappelant que « pour la réussite de cet atelier, je ne vois aucun intérêt à isoler toute réforme dans ce domaine de la révision des législations existante et pertinente, à savoir la loi n° 3-64 du 22 ramadan 1384 (26 janvier 1965) relative à l’unification des tribunaux, publiée au Bulletin Officiel n° : 2727 du 03/02/1965, qui reste une loi qui entrave toute évolution souhaitée à la situation amazighe dans le système judiciaire.
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