tamazgha post-Adghirni

AZULPRESS – par: Brahim ZAIM (*)// Tout d’abord, un mot pour rendre hommage au regretté Ahmed Adgharni, figure pionnière dans l’histoire des idées contemporaine de Tamazgha. Feu Adgharni a inauguré de son vivant un horizon d’espoir pour l’avenir de la Cause Amazighe parce qu’il était conscient que le sort de Tamazgha se joue sur l’échiquier politique. Il avait vu juste en visant la sphère de la conquête du pouvoir.

D’où l’idée ingénieuse de crée un parti politique, voie royale vers le pouvoir décisionnel. Or, le chemin n’est pas facile. Le porteur de ce projet est appelé à faire preuve d’une grande expertise juridique et d’une grande endurance intellectuelle. Cette exigence, le patriarche Adgharni l’avait en grande partie nonobstant les divergences que certains pourraient avoir avec lui au niveau des convictions personnelles. Il faudrait lui reconnaître au moins cette idée d’aller porter secours à la Cause en ciblant les hautes sphères.

Maintenant qu’il n’est plus de ce monde (que son âme repose en paix), c’est aux générations actuelles et futures de poursuivre le chemin malgré les écueils. L’heure est au ralliement autour de la Cause. Le grand piège à éviter, c’est celui de s’attarder sur les divergences accessoires liées à l’appartenance géographique ou au caractère plus ou moins controversé du personnage.

Il faut garder à l’esprit que l’État n’est pas toujours prêt pour accueillir un nouveau-né partisan d’obédience amazighe. Il y aura toujours mille manières de faire barrage à toute tentative de mise en place d’un parti politique à part entière. L’un des jeux pervers du pouvoir, c’est d’inciter les autres partis vieillots et stériles à cautionner la Cause en l’ajoutant (simple ajout formel) au corpus leurs orientations générales. De cette façon, on donnerait l’impression que les droits linguistiques et culturels de Tamazgha sont protégés.

Or, il y a loin de la coupe aux lèvres. Le jeu machiavélique des bras cassés au pouvoir est mis à nu, mais il est toujours difficile d’amener le changement escompté, à savoir la création d’un parti politique qui se consacre corps et âme à la question de Tamazgha. Cette idée de création d’un tel parti suscite certainement des ratiocinations d’ordre juridique sur la légalité de la chose. D’où la question existentielle : faut-il croiser les bras ou retrousser ses manches?

Une chose est certaine : le militantisme en faveur de Tamazgha dérange. À l’instar du taon qui ne cesse de piquer le cheval pour le tenir réveillé selon la démarche philosophique de Socrate, le travail revendicatif soutenu et permanent avec l’appui de personnes compétentes, notamment celles versées dans les sciences juridiques et politiques, est le seul moyen pour donner naissance à une Tamazgha reconnue et épanouie.

 (*)chercheur en politiques publiques.

CANADA


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