Azulpress – moubark chbani
Les Gadiris ont certainement remarqué, depuis quelques jours, que la Kasbah d’Agadir Oufella est en train de retrouver sa couleur originelle. Certains d’entre eux se souviennent, peut-être, de la blancheur immaculée de ce site à la veille du séisme du 29 février 1960, qui l’a en grande partie détruit. Aujourd’hui, ce site emblématique est en cours de mise en patrimoine,et ce, dans le respect des protocoles internationaux des interventions patrimoniales post-catastrophes.
Classée monument historique depuis 1932, la Kasbah d’Agadir Oufella retrouve enfin sa silhouette perdue. Ceci est le résultat du travail mené par une équipe pluridisciplinaire composée d’archéologues, d’historiens, d’anthropologues, d’architectes et d’ingénieurs, sous la supervision du ministère de la Culture. Pour restituer la façade du mur Est, il a fallu en effet reconstruire les murs tels qu’ils étaient originellement avec les matériaux locaux et les techniques restituées, sur des linéaments vérifiés par les archéologues dans leur état de 1960.
Ainsi, pour la première phase de réhabilitation de la muraille Est, une étude fine de son bâti originel a accompagné toutes les phases préliminaires jusqu’au décapage complet des murs de pierre. Toutes les parties défaillantes ont été démontées puis remontées. Le public pourra donc distinguer, après la restauration, les parties du mur qui ont résisté au tremblement de terre et celles qui ont été reconstruites à l’identique. Pour protéger les murs de la Kasbah, notamment des embruns de l’Océan, un enduit de chaux est en train d’être appliqué sur l’ensemble des murailles.
Cette étape de restitution de la Kasbah telle qu’elle était auparavant prévoyait donc de retrouver cette indéniable blancheur. Une couleur donnée par la matérialité des enduits de chaux, qu’elle porte de longue date comme en témoignent divers éléments chaulés attestés à l’intérieur des murs fouillés ou aux pieds des fortifications ayant résisté au tremblement de terre.
Pour rappel, ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de Développement Urbain de la Ville d’Agadir 2020-2024 (PDU) dont la convention cadre a été signée le 4 février 2020, sous la présidence de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste. Il est cofinancé par le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Culture, la région Souss-Massa et le Groupe Al Omrane . Plusieurs autres partenaires y apportent des contributions de taille notamment les associations Forum Izorane N’Agadir, Mémorial Agadir et Agadir Ighir,et c’est la Société de Développement Touristique Souss-Massa qui en assure la maîtrise d’ouvrage déléguée.
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