A vrai dire: Un sommet bredouille aux généraux
Saoudi El Amalki
Finalement, la déclaration d’Alger ponctuant les travaux du sommet arabe, aura scellé le leadership de notre pays sur les questions de l’heure. Le texte adopté à l’unanimité met les pendules à l’heure, en nette dichotomie avec ce qu’aurait espéré le pays hôte, visiblement fragilisé par la « dérobade » des ténors de la ligue arabe.
En fait, le document « appelle à la préservation de l’unité des Nations, l’intégrité des territoires, la souveraineté des ressources naturelles », allusion faite à toute immixtion malveillante de voracité hégémonique, issue de quelconque pays arabe aux dépens de son homologue limitrophe. Il est donc écrit, noir sur blanc, en grosses lettres que la prohibition de l’ingérence dans la « cuisine » d’autrui est formelle et sans ambages.
Mais, sait-on toujours avec ces caporaux d’Alger qui n’ont jamais eu de cesse de violer au grand jour, les résolutions onusiennes à propos de la cause nationale suprême de notre pays, alors qu’ici, il ne se serait agi pour eux, que d’une décision « anodine »de la ligue arabe !? S’agissant du passage consacré à l’affaire constante, commune aux entités du monde arabe qu’est la Palestine, le manifeste d’Alger ne manquait nullement de saluer vivement l’implication attentionnée du Roi du Maroc, en Sa qualité de Président du comité d’Al Qods.
Une forte reconnaissance à haute éminence qui aurait coiffé au poteau, la surenchère sournoise de la junte algérienne, à faire croire d’être « plus palestinien que les palestiniens ! ». Dans le même ordre d’idées, on aura relevé l’éveil circonspect par lequel le chef de diplomatie marocaine abordait divers aléas de l’événement, en terre acrimonieuse, depuis la fermeture unilatérale des frontières et la rupture à sens unique des relations entre voisins.
Dès son irruption dans les couloirs du sommet arabe, des rafales de congratulations admiratives fusent de toutes parts, à l’adresse de celui qui incarnait la sagesse d’un Roi et la grandeur d’un Peuple, fiers de leurs douze siècles de chevalerie ancestrale. Impassible à toute provocation impossible, il menait les débats avec sérénité lucide et fermeté requise, sans tomber dans les stratagèmes tendus au tournant, par la perfidie militariste d’Alger.
A priori, la haine que dispense la junte voisine, sans compter tout au long quasiment un demi siècle, s’incorpore dans le subconscient de sa substance. A cet égard, on retiendra cette belle rhétorique du père fondateur de la sociologie, Ibn Khaldoune, dans son recueil « Théorie du pouvoir : naissance et déclin de l’Etat », quand il disait que « dans la nature des hommes, se trouve le penchant vers la tyrannie! ».
Malgré cette crasse immonde, le Roi du Maroc, fort connu pour son affabilité exemplaire, aura, encore une fois, tendu la main de la grâce, en conviant l’ « arlequin» des généraux chez la Nation des grandes tolérances.
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