Le Royaume est en liesse. Tout autre débat est ajourné à plus tard. Rien n’arrête ce déferlement massif des vagues humaines sur les rues, scandant l’exploit des lions de l’Atlas.
Incontestablement, un homme natif d’outre-mer, imbibé aux entrailles par l’amour de ses racines, est derrière cette hilarité explosive de tout un peuple enflammé.
Le coach national, Walid Regragui puisque c’est de lui qu’il s’agit, a mis du punch dans le cœur et les jambes de ses poulains, en pas plus de deux mois, après avoir hérité d’une période de morosité.
Dans ses discours, il fait parler les valeurs dont il ne cesse de s’incarner que sont la confiance et la foi en ses capacités. A peine fut-il désigné, à la tête de la sélection, qu’il fit appel aux trois stars, en l’occurrence Hamdallah, Ziyech, Mazraoui, jusqu’ici bannis du team du Maroc.
Un coach, spontané et profond, ne cherchant guère à se faire plaire ni à plaire à quiconque, finira par forcer l’admiration et susciter l’estime de tout le monde.
Au-delà de la manière de jouer, on a bien l’impression qu’il se penche sur ce qui avait constamment manqué à cette formation bourrée de talents, depuis bien des lustres, notamment cette fureur de vaincre, au sein d’un bloc soudé et cohérent.
Cet art de faire, appelé par l’esprit de « famille » qu’il prône à fond, insuffle le sentiment d’appartenance à la Nation et la rage de se surmonter, constitue sa devise majeure à laquelle il croit fortement.
La prestance à la fois laborieuse et engagée ne tarde pas se faire valoir, en cette coupe du monde, à travers cette grinta dont s’imprègne l’équipe nationale, face aux ténors du football mondial.
Aujourd’hui, à seulement quelques pas de la qualification au second tour, le désir d’aller encore plus loin dans la compétition se manifeste ardemment, aussi bien dans l’esprit des acteurs sur le stade que les compatriotes dans le foyer.
Pour ce faire, il va donc falloir remettre les pieds sur terre, après l’euphorie bien méritée de tout un royaume, en vue de gérer comme il se doit l’ultime sprint final de la phase des groupes, tel que disait le coach : « On n’a encore rien fait de bon tant qu’on n’a pas bouclé la boucle ! ».
Une réaction de fin sage et d’humble meneur d’homme qu’est ce vaillant garçon, fier de se faire nommer de « tête d’avocat » par ses concitoyens, car il sait que cette appellation courtoise d’intimité ne saurait vexer un brave militant qui vaut de l’or.
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