A vrai dire : Tourisme, exclusion et dilapidation

Le forum africain de l’investissement hôtelier (AHIF) vient de jeter l’ancre dans le site de Taghazout, sous les auspices du ministère de tutelle, de celui du transport et de la logistique et de la Société Marocaine de l’Ingénierie Touristique (SMIT).

Cette édition 2022 de l’événement se tient en présentiel, après l’arrêt forcé de l’activité, généré par la crise virale et draine plus de trois cents acteurs du secteur et une trentaine de pays, à travers moult coins de la planète.

Une constellation d’opérateurs hôteliers et de décideurs en acte investissemental, prend d’assaut le palace du richissime chef d’Exécutif dont les médias en sa « possession » furent exclusivement conviés à cette action promotionnelle.

On déplorera non sans forte dénonciation, la mise à l’écart de nombre de plumes médiatiques régionales dont la qualité en la matière est fort reconnue dans le milieu du tourisme tant national qu’universel pour avoir arpenté les différents salons prisés du monde des voyages, grâce au soutien reconnaissant des braves présidents du CRT de la région, dédié à la presse d’Agadir, depuis des lustres.

On comprendra non sans réprobation non plus les raisons de cette exclusion infâme, dues en fait, à l’appréhension des initiateurs centraux des « troubles-fêtes » que peut leur causer ce corps indésirable, par ses critiques honnêtes et responsables.

Rassurez-vous messieurs, on le fera, même si vous vous obstinez sans aucune vergogne, à chasser les « épouvantails gênants » !

Le récent appel Royal à mettre les bouchées doubles sur l’investissement aurait à coup sûr, salivé d’appétence ces responsables à monter à la précipitation, des « trouvailles » fortuites qui coûtent les yeux de la tête.

A cet égard, la rencontre de Taghazoute en est, l’illustration de la dilapidation de fonds, puisqu’elle se fait sans vision ni visibilité, encore moins sans la moindre concertation avec les intervenants de la région tant au plan du tourisme qu’à celui de l’administration régionale afférente.

La manie de dilapider bigrement les deniers publics à coups de milliards, dans le brouillé total, est devenu monnaie courante, sur les pupitres de ces cols blancs de Rabat, sans rendement ni impact concrets sur les retombées des actions entreprises.

Tout au long de leur parcours, le département n’aura cumulé que les échecs, à citer à titre d’exemple, le fiasco sans ambages du projet du Maroc Azur et celui des Visions décennales en faillite.

Même son de cloche à la SMIT dont les séquelles non cicatrisées sur la zone nord de la première station balnéaire du Royaume dénotent de la banqueroute de la structure chancelante en termes de gestion et de solvabilité.

Et pourtant, ces organismes de l’Etat se dotent d’un argent fou pour bien faire mais malheureusement, ils manquent de matière grise et de volontarisme civique afin d’honorer leur mission…

Voilà pourquoi, ces « poltrons » dédaigneux ne daignent point de faire appel à cette presse «enquiquinante » qui met à nu les gâchis dépensiers et les profits soutirés.

A voir ce déferlement inouï des contribuables, on a plutôt envie de crier scandale en vue de mettre un terme à ces hémorragies odieuses, à ce stade de crise socio-économique qui tend à dégénérer vers la dérive.

Le relèvement de la capacité de lits des structures hôtelières, tel qu’aborder lors du rassemblement de Taghazoute, passe avant tout, par la réouverture de pas moins de 18 hôtels dans la destination d’Agadir.

C’est dans ce sens que les initiateurs de ce forum, se devraient de prêter forte aux décideurs de la région dans le but de cerner les entraves litigieuses de la panne hôtelière, en harmonie avec les propriétaires.