!A vrai dire Réguler et fortifier le marché interne
Saoudi El Amalki
Les prix des denrées alimentaires s’acharne à flamber sur le marché interne, sous les affres des bourses de larges couches sociales. Parmi ces hausses onéreuses, la tomate continue à défrayer la chronique. On en avait déjà parlé de façon exhaustive sur la même rubrique, au déclenchement de la crue assassine. Certes, il fallait y remédier par les moyens de bord, afin d’esquiver la grogne massive des populations déshéritées. Le gouvernement devrait remuer ses méninges pour faire face à cette épreuve laborieuse. Faut-il réduire le volume d’export dont la contenance survenait au détriment du marché interne ? Selon les professionnels de la filière, la panacée semble être inappropriée au point d’exaspérer les producteurs qui, sans doute ont-il du mal à digérer cette décision en discordance avec leurs intérêts. Ni l’accord de l’Organisation Mondiale de Commerce (OMC) ni l’Accord Général sur les Tarifs Douaniers et le Commerce (GATT) que le royaume avait eu à entériner respectivement en janvier 1995 et en juin 1987, ne pouvaient tolérer la décision préjudiciable. « Si l’Exécutif comptait abaisser la montée explosive de la tomate, il n’avait qu’à s’en prendre résolument aux médiateurs qui enflamment de façon illicite les tarifs des productions de consommation ! », fait savoir un agriculteur-exportateur. La règle de l’offre et la demande à laquelle les légumes et fruits sont soumis serait incontournable, de par les dispositions conclues au préalable, d’autant que les produits agricoles seraient, à priori en exemption de la subvention étatique. Il serait alors judicieux d’honorer l’exigence formelle à laquelle se devrait de se conformer la libre transaction commerciale et d’aller chercher le remède escompté bien ailleurs. Il est évident que la conjoncture actuelle dont s’ébat notre pays, en confrontation avec les effets de crise de post pandémie et de sécheresse continue, met en difficulté toute tentative de relance. Il n’en demeure pas moins vrai que la quête des solutions idoines est trinitaire de l’audace et de l’imagination des décideurs. Elle passe par des mesures drastiques contre la spéculation tout d’abord qui ne cesse de gangrener dans le tissu commercial, aux dépens aussi bien les agriculteurs que les consommateurs et dont l’économie nationale en général se serait fort affectée. D’autre part, il serait loisible de se montrer de plus en plus, loyal en termes de considération de la chose agricole, à travers la consolidation et la régulation du marché local, tout en s’empêchant d’amputer l’export par des décisions drastiques.
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