?A vrai dire : Quel sort pour le ministère de l’information
Saoudi El Amalki
Il y a de ces faits qui révoltent amèrement les observateurs dans notre pays. Depuis déjà un bon bout de temps, ces situations continuent à scandaliser, sans y remédier, ne serait-ce que pour ménager les deniers publics qui se comptent par milliards de centimes par mois. En fait, il est à relever que le ministère de l’information semble s’être soustrait de l’organigramme de l’Exécutif ou tout au moins, se perdre dans ses dédales, à la différence de sa présence latente lors des mandats précédents. Il résulte alors de la relégation de ce département, une oisiveté flagrante des fonctionnaires, pour la plupart des hauts cadres, dont les salaires sont versés sans qu’ils ne fournissent, en contrepartie, aucun travail. Évidemment, ils ne sont pas responsables de cet état de fait ! Ce sont environs plus de cinq cents salariés aussi bien à l’administration centrale que ses antennes dans l’ensemble du royaume qui se retrouvent à ne rien faire et de même, les délégations régionales sont mises sous l’éteignoir, sans grains à moudre dans la machine. « Voilà plus de deux années de suite que je suis sans aucune occupation professionnelle et régulièrement rémunéré, en plus d’une prime mensuelle de pas moins de trois mille dirhams, soit environ trente mille dirhams par mois en tout sans la moindre tâche en échange, sachant que mon cas est semblable à tant de mes collègues, à travers le royaume !», révèle un ingénieur faisant partie du contingent de ces « chômeurs » forcés. Par ailleurs, il est à rappeler que nombre d’attributions qui relevaient de cette institution d’information seraient désormais du ressort du Conseil National de la Presse, à savoir entre autres, les opérations inhérentes à la confection et la remise des cartes de presse aux journalistes professionnels. De même, les tâches des droits d’auteurs sont assurées par l’office national concerné. Il va sans dire aussi que les locaux des structures régionales qui renferment du personnel, avec voitures de service, sans nulle mission, présentent un lourd fardeau au niveau de la location, du logiciel et du fonctionnement en vain. On ne comprendra jamais pourquoi cette absurdité perdure toujours sans qu’on y porte de l’intérêt, alors qu’on sanctionne un fonctionnaire pour cinq minute de retard… Il semble que l’architecture du nouvel Exécutif n’y a prêté non plus, pas beaucoup d’importance, puisqu’on ne s’y est pas penché pour éviter ce gâchis national. Le présent ministre en charge du dossier de la « communication » dans son portefeuille qui englobe également le secteur de la « culture » et devla « jeunesse », se devrait de s’y atteler afin de stopper cette hémorragie ruisselante. C’est tout simplement un réel scandale que de laisser les choses telles qu’elle sont, alors qu’on se plaint de la carence budgétaire ! Ces centaines de cadres qui « chôment » auraient pu intégrer d’autres départements qui sont dans le besoin puisque les postes budgétaires existent déjà.
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