?A vrai dire: Quand le train sifflera-t-il à Agadir
Saoudi El Amalki
Dans les années 50, Richard Anthony chantait son fameux classique : « J’entends siffler le train, mais j’entends siffler le train.. .! ». Aujourd’hui encore, certains adeptes nostalgiques de cette chanson pathétique, de longues années plus tard, n’ont jamais pu entendre siffler le train dans la capitale du Souss.
Alors que le TGV, faisait des sillons salutaires au nord du pays. Eh oui, depuis des lustres, le sud ou plutôt le centre du royaume, est toujours privé de ce moyen de transport qui, dans d’autres villes, étendent la voie ferrée de long en large, avec de splendides gares à Casa, Rabat ou encore à Marrakech…
Dans la capitale du Souss, hissée au registre des métropoles du pays, du moins ce que l’on tient à mettre en évidence, ces derniers temps, le sifflement du train semble, jusqu’ici muet, en dépit du statut prisé dont est entourée la cité martyr. Et pourtant, on a beau rabâcher dans le discours de messe que le citoyen de la première station côtière de la nation, censée caracoler au second pôle économique, entendrait siffler le train, il y a belle lurette, sans en avoir le cœur net face à cette nécessité publique.
« Le train sifflera trois fois ! », s’intitulait le célèbre film interprété par le géant Gary Cooper. Mais, dans le Souss, le train continue à ne jamais siffler, ne serait-ce qu’une seule fois dans les parages. On est passé froidement au luxe, sans se donner la peine de généraliser le standard, au-delà de la cité ocre ! On se souvient comme si cela datait d’hier, la bataille qu’avait menée un parterre de députés d’Agadir pour qu’enfin l’autoroute soit rattachée au nord.
Un plaidoyer citoyen ébattu par feu Lahoucine Achengli et d’autres braves élus dont maître Abdellatif Ouammou, à l’époque, afin de forcer la main aux décideurs du royaume et les persuader à construire ce projet bien plus tôt que prévu. Dans le même sillage, c’est encore avec la même ferveur revendicative qu’on s’est doté de la faculté de médecine et prochainement du Centre Hospitalier universitaire (CHU).
Des réalisations salutaires sont en passe de raviver le pôle de santé et dénotent de l’ardeur et de la mutualité des efforts de toutes les composantes de la région. La première a vu le jour pour être déjà fonctionnelle, alors que la seconde serait en cours de finalisation très incessamment.
Il est à reconnaître que, malgré un certain retard, le travail qui s’y amorce actuellement va bon train. Telle une ruche laborieuse, le chantier qui regroupe environs une centaine d’ouvriers et renferme une dizaine de gros engins, s’y attellent à brides abattues. D’autres domaines attendent aussi un certain intérêt notoire de l’Etat qui semble investir dans la région. En fait, on attendra impatiemment qu’on s’y mette à hardiment dans la région au potentiel indéniable.
A ce propos, aurait-on toujours l’occasion d’entendre siffler le train standar ? Avec l’espoir nourri au sein du programme de développement urbain (PDU), on serait plutôt enclin de continuer à espérer à reprendre en chœur le refrain du chanteur français cité ci-dessus : « j’entends siffler le train… ».
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