A vrai dire : Les écueils de la reprise
Saoudi El Amalki
La première station balnéaire du royaume se prépare à aborder l’ère post-Covid, avec tant de conviction. La reprise paraît peiner en ce moment crucial du relèvement, quoique les opérateurs du secteur touristique s’affairent laborieusement à se refaire une nouvelle santé.
Au sortir de ce mois sacré du ramadan durant lequel, en principe l’activité du tourisme se ramollit, la saison estivale se pointe déjà dans les parages et s’annonce de plus en plus, palpitante. Faut-il espérer une réelle envolée du tourisme dans ses multiples filières, au sein de la destination d’Agadir ? En fait, tout en prônant un discours positiviste et loin de toute attitude défaitiste, il semble bien que le département de tutelle sous ses différentes formes, ne s’est guère montré, jusqu’ici, assez transcendant dans cette épreuve de relance escomptée.
On s’est mis à promettre monts et merveilles pour une campagne dont le logo de lancement aurait coûté les yeux de la tête, au profit des proches, alors qu’on se permet de manière insensée, de cadenasser des délégations de profonde acuité aux dépens des marchés porteurs en Russie ou en Scandinavie. Aussi ne cessera-t-on jamais d’évoquer le constat de dichotomie qui affecte le ministère dont la nouvelle hôte ne saurait être en phase du rouage dans lequel elle s’est fait parachuter, malgré toute sa bonne foi.
On citerait également, non sans désolation la «mise à l’écart» dont fait preuve le patron de la compagnie aérienne nationale, à l’égard de l’une des baies les plus prisées au monde, au point de le décrier ouvertement à qui voudrait l’entendre ! Il est bien certain que le carrousel du tourisme devrait se mettre au galop, avec le concours du potentiel régional, autour des compétences dont aura regorgé, de tout temps, l’industrie du tourisme, depuis des lustres.
Face à cette indifférence dirigée contre la destination de la «Centralité» du pays, il est fort loisible en effet, que les composantes de la région, toutes attributions confondues, sont amenées à s’unir et s’harmoniser, autour de la grinta charismatique à laquelle il va falloir faire confiance pour une reconduction fluide et unanime, en vue de constituer un lobbying pressant en faveur d’une destination huppée.
Il va sans dire aussi que ce qui se fait récemment dans la ville en termes de réhabilitation structurante, illustre bien cette capacité de se prendre charge en matière d’industrie touristique et, de ce fait, de convaincre les services centraux à renoncer à leur allergie envers une telle ferveur dont se taille la cité balnéaire.
D’autant plus que cet intérêt stratégique dont se fait entourer, de tous les égards par le Souverain, serait sans nul doute, un signe Royal fort de redorer le blason d’un joyau de tourisme dont les tous premiers orfèvres de talent ont mis des jalons indélébiles, tels feux Belahcen, Kroni ou encore Ohayon, Marrache, Scally, Alami, Freedman, Belghmi, Dahmaz et j’en passe…
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