A vrai dire : Les défis du Salon Halieutis
Saoudi El Amalki
Dans une quinzaine de jours, se tiendra le 6ème Salon National Halieutis des pêches maritimes à Agadir, berceau du lancement de la stratégie par le Souverain en 29 septembre 2009.
Ce plan à trois piliers fondateurs du secteur, à savoir la pérennité pour le perpétuer aux générations futures, l’efficience pour lui assurer la gestion en matériels et logistiques de débarquement et garantir la sécurité et l’hygiène du produit et enfin la compétitivité pour authentifier l’accès aux marchés huppés en la matière.
La manche 2023 de cette stratégie mise en avant, depuis quasiment une décennie et demi, serait sans doute, une belle opportunité de se faire une idée précise sur l’état d’avancement de cette ébauche et sur le bilan de son rendement aux plans de la productivité, de la performance en flotte et équipements parallèles ainsi que de la gouvernance.
Organisée sous la thématique centrale : « Pêche et Aquaculture : leviers pour une économie Bleue inclusive et performante », cette messe dont fera partie un parterre de 48 nations, au cœur desquelles trône l’Espagne, en tant qu’invitée d’honneur de cette édition.
Le choix de la péninsule ibérique pour cet honneur n’est pas fortuit en les circonstance et conjoncture actuelles aux deux royaumes frontaliers ! Il est bien évident que l’importance de cette activité biennale dont la capitale du Souss est coutumière de par la position économique et géostratégique de choix qui lui est désormais allouée en termes de «centralité», réside en le potentiel éléphantesque de l’écosystème maritime.
Il n’en demeure pas moins évident que l’excellence référentielle de la ressource, mondialement reconnue pour sa renommée prisée, est fort tributaire à sa préservation, à la restauration de la faune marine, à la lutte contre la surpêche, l’insalubrité, ainsi que les effets critiques des changements climatiques.
Il convient aussi de soulever la problématique de la flambée du marché intérieur des poissons dont les coûts s’avèrent exorbitants par rapport aux petites et moyennes bourses des ménages. En fait, la moyenne annuelle de consommation de cette denrée nutritive se range incontestablement parmi les plus élevées sur la planète, alors que notre pays prétend s’ériger en un gisement d’autosuffisance et de qualité poissonnière de marque.
En témoignent la panoplie d’accords d’association paraphés avec notamment l’Union Européenne, en plus du drainage galopant sur les eaux marocaines, mené de tous bords par les géants japonais et russes.
Il est donc inconcevable que la capture nationale ne soit pas à la portée des citoyens, en dépit des orientations centrales beaucoup plus destinées à l’export en plus du monopole de la pêcherie par les barons et les rentiers du secteur.
Il serait opportun d’en débattre lors des conférences scientifiques et des ateliers aux menus de cette foire maritime, dans le but de concilier les marchés extérieur et intérieur, en vue de relever les défis de l’exportation face à l’émulation internationale farouche, fluidifier l’alimentation des halles domestiques, pour des prix raisonnables et de ce fait, améliorer le taux de nutrition des consommateurs à cet effet.
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