A vrai dire: Le tourisme à repenser
Saoudi El Amalki
Fait bizarre dans la capitale du Souss ! On est à la veille des fêtes de fin d’année 2022 et la destination se désemplit toujours. Les hôtels ont beau se faire beau pour drainer la clientèle, il semble qu’on n’en veuille pas.
Il y a quelques années de cela, en pareille période hivernale, ce fut plein à craquer. Visiblement, quelque chose ne tourne pas rond, à voir cette boutade si cruelle ! Comment serait alors, la période dite creuse de l’année ?
A quel saint se vouer, face à cette situation qui ne fait qu’empirer ?
Il va sans doute falloir attendre le retour des nationaux, en saison estivale pour pouvoir respirer ! Il est bien évident que peu de citoyens prévoient des séjours de vacances hors du bercail et de l’été. Ni l’envie encore moins les moyens ne leur permettent de le faire.
En conséquence, le taux de remplissage régresse, au fil du temps et les hôteliers peinent à joindre les deux bouts, même en ces moments où ils ont l’habitude de se frotter les mains. On ne peut, du jour au lendemain, prétendre attirer des visiteurs, à travers des mesures hâtives et caduques, après de longues périodes de vaches maigres.
Le redressement du secteur nécessite du temps et du savoir, dans le climat propice et la volonté authentique.
On ne cessera jamais de rappeler qu’un tourisme qui se respecte, c’est avant tout beaucoup de fil à retordre et du grain à moudre : du sérieux à faire, de l’accueil à servir, de l’aérien à mettre, de produit à diversifier.
Or, on est encore loin de ces atouts à la compétition régionale ou encore planétaire : la capacité litière est constamment exiguë et le délabrement ronge quotidiennement certains hôtels, en désuétude chronique.
Une multitude s’obstine à rouvrir ses portes, tarde à s’achever ou encore à se rénover. Ce sont près de 15 000 lits qui occupent les lignes de choix de la station, sans aucun apport.
Certes, on peut bien se targuer de renfermer des joyaux, encore faut-il en avoir suffisamment pour satisfaire les demandes des tours opérateurs. D’autre part, la desserte aérienne qui fait défaut, en dépit de certains exploits, ne s’érige nullement en réel pourvoyeur en direction de l’industrie du tourisme.
La compagnie nationale, hantée surtout par la modicité de sa flotte, paraît reléguer le secteur en seconde priorité. Mais, en même temps , elle semble se rechigner à voir certaines homologues, à bas coût, grignoter le ciel marocain.
Depuis belle lurette, on avait toujours l’impression que la destination Agadir n’a jamais été dans le scénario promotionnel aérien. Cette situation qui prévaut à Agadir qui paraît avoir beaucoup de difficulté à se relever, on serait, peut-être, tenté à se rabattre sur des centres gériatriques pour retraités.
Une expérience déjà en expertise à Hammamet, en Tunisie et qui en est à plus de 4000 résidents étrangers et aspire incessamment à plus de 10 000, dans des hôtels délabrés, reconvertis en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).
D’autant plus que la capitale du Souss regorge en hôtels reconvertibles en centres d’accueil spécialisés en patients des maladies neuro-dégénératives.
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