A vrai dire : Le sursaut espagnol
Saoudi El Amalki
La position positive envers le Sahara marocain ne cesse de susciter des vagues d’approbation parmi divers milieux tant interne qu’externe. D’une traite, l’Espagne aura coiffé au poteau quasiment les appréhensions de l’entourage, mais surtout les convoitises des détracteurs de notre intégrité territoriale.
A coup sûr, elle s’en est servie après mûre réflexion, compte tenu des développements qui s’opèrent dans la région, en rapport avec cette question dont l’unanimité autour de sa justesse prend forme à grandes enjambées. Il est bien certain que la prise de conscience qui survint au moment où on s’y attendait le moins, fut nul sans doute, la résultante de la persuasion efficiente de la diplomatie marocaine en direction de nombre de nations de tous bords.
Il n’en demeure pas moins vrai que des facteurs objectifs ont donc concouru à ce brusque volte-face espagnol au grand impact sur le cours des événements en présence. Aussi bien le ralliement américain à l’épreuve que le renoncement allemand à ses errements et le déferlement des consulats sur les provinces récupérées…, autant de faits qui ont dû précipiter ce revirement substantiel.
A présent, le chef de gouvernement ibérique en plein « ballotage » par ce sursaut audacieux, se devrait de convaincre la classe politique à multiples tendances dont certaines d’extrême gauche nourrissent une hostilité manifeste à l’égard de notre cause nationale.
De même, il n’est pas exclu que la société civile, obnubilée par la propagande algéroise fallacieuse et son guignol contre la thèse marocaine, depuis des décennies, affiche une résistance farouche à cette démarche réconciliatrice. Du pain sur la planche pour le chef de l’Exécutif espagnol qui semble déterminé dans son entreprise éprise de bon sens ! Cette décision capitale qui eut l’effet d’une bombe dans le camp du voisin de l’est, mettrait un terme aux tergiversations de son auteur, mais surtout effriterait des lueurs d’espoir qui animaient la junte algérienne fort désabusée.
Pour une flopée d’observateurs, l’Espagne vient d’apposer le dernier clou dans le sarcophage d’un régime militariste tortionnaire dont les forfaits nuisent éperdument à toutes les contrées de la région. Elle sonnera aussi le glas à une supercherie, longtemps brandie en Afrique et en Amérique latine selon laquelle la milice séparatiste montée au Sahara, serait un «mouvement de libération» similaire à une multitude de cas, sous l’emprise colonialiste.
Il ne fait alors pas de doute que l’Espagne met également à l’ère franquiste dont la nostalgie lugubre serait toujours ancrée dans certaines mentalités réactionnaires dans la péninsule. A fortiori, les nouvelles générations espagnoles, aux aspirations pacifistes seraient, à contrario en faveur de l’approche de coexistence avec un Royaume séculaire, à seulement quelques de kilomètres d’outre-mer, sur lequel on peut compter sur tous les plans.
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