A vrai dire : Le rapport alarmant du HCP
Saoudi El Amalki
Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) vient de rendre publique la recherche permanente sur la conjoncture auprès des foyers marocains, au titre du second semestre de l’année en cours. Il en ressort que les statistiques préoccupent lourdement si l’on sait que 54% des familles sont torpillées et font appel aux tentacules de la machine broyeuse de l’endettement afin de régler leurs factures mensuelles.
Pire encore, plus de 88% de bercails déclarent être dans la quasi-incapacité d’avoir accès à l’épargne, du fait que leur situation socio-économique critique s’est atrocement dégradée, en ces temps-ci. Cette révélation chaotique ne souffre de la moindre équivoque, en raison de sa source officielle de l’Etat et vient encore une fois, désavouer les prétentions grandiloquentes de l’Exécutif.
En fait, il y avait constamment eu ce «déphasage » entre l’instance étatique de la planification et le gouvernement, selon lequel ce dernier se montrait rechignant face aux fustigations de son locuteur à tendance plutôt autonome. Le rapport inquiétant du HCP vient alors de clouer au pilori la politique publique de « l’Etat social » dont il se targue par les présomptions faramineuses, depuis la campagne électorale.
Certes, nul n’est dupe quant à l’âpreté et la complexité des circonstances actuelles, cruellement minées par la crise virale et la guerre russo-ukrainienne dont les incidences ne sont guère un secret pour personne, ainsi que la persistance des années de sécheresse sur notre pays.
Mais, il n’est pas non plus, un secret pour personne, la démission agaçante du gouvernement face au fléau qui s’abat sur de larges franges précaires de la société. Même la classe moyenne qui, en principe, parviend tant bien que mal, à se désembourber des ornières boueuses, subit les atrocités de cette déchéance.
Jusqu’à nos jours, quasiment aucune mesure d’atténuer les cruautés de la cherté du coût des denrées alimentaires de toute première nécessité, de la flambée astronomique des hydrocarbures, sans même avoir l’audace de se présenter au peuple pour lui communiquer ses intentions à court, moyen et long terme.
D’autres pairs à travers le monde, l’ont fait en faveur de leur peuples, quoiqu’étant aussi « libéraux » que leurs homologues de notre pays. Au fait, ils ont entre autres, obligé les compagnies de distribution à réduire les marges de gagne et exonérer les transactions de pétrole d’impôts.
Chez nous, le gouvernement, peut-il se payer le luxe de procéder à de telles démarches ? Sûrement pas, car il est « enlisé », jusqu’au cou, du moins le chef de file, dans les conflits d’intérêt ou encore « assujetti » dans le giron des lobbys rentiers et des oligarques illicites.
On ne pourrait donc s’attendre à grand-chose d’un Exécutif atone, amorphe et.. complice !
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