A vrai dire : Le modèle de la faculté des lettres d’Agadir
Saoudi El Amalki
Depuis 1984, la faculté des lettres et sciences humaines d’Agadir, relevant de l’université Cadi Ayyad de Marrakech, menait le bal de la pléthore d’établissements de l’enseignement supérieur, toutes disciplines confondues sur à peu près, la majorité du territoire méridional du royaume.
Cette locomotive surpeuplée de l’époque, rassemblait un brassage ethnique à diverses expressions culturelles et tendances idéelles.
Durant des années, elle fut alors le berceau de Savoir et de Création de plus de la moitié du sol national, mais également l’arène des accrocs entre les courants antagonistes, à couteaux tirés.
Au fil des ans, ces tiraillements bouillonnants allaient relativement s’apaiser, en raison du foisonnement universitaire sur la quasi-totalité des régions du sud qui absorbait la surabondance concentrée à Agadir et, plus précisément, dans la faculté sus mentionnée.
Cependant, il y a bien lieu de reconnaître que la gestion agencée des staffs administratifs et des services sécuritaires aura pertinemment transcendé les excès du peuple estudiantin, par les principes de dialogue et de pédagogie.
Aujourd’hui, la faculté des lettres et sciences humaines d’Agadir, grâce à cette tradition de haute valeur d’acception et de citoyenneté, est devenue un réel havre d’apaisement et de contentement collectifs.
Quasiment révolues les agitations musclées qui se déclenchaient à l’enceinte de cet établissement et aux abords ou encore dans la cité universitaire, suscitant un climat de tension et d’arrêt d’études pour de longues périodes.
A tel point que certains malins s’amusaient à dire que, depuis belle lurette, la faculté est en « chômage », puisque cela manque de ferveur activiste en son sein, quoique le plus souvent, elle débouche sur des dégâts désolants !
A cet égard, il convient de rappeler que le mérite de cette belle accalmie fut en grande partie, l’œuvre du Dr Ahmed Belcadi, l’actuel doyen qui, au temps même qu’il assurait la fonction de vice-doyen, avait ce tact infaillible auprès des étudiants dont les soucis sont, ipso facto traités et résolus, sans aucun atermoiement.
En fait, il aura suffi de tendre des passerelles de communication afin d’étendre les valeurs de confiance, parmi ces jeunes étudiants qui ne demandaient alors que ce comportement paternel et protecteur, loin de toute attitude hautaine et coercitive.
De surcroît, le doyen a eu l’idée géniale de revêtir les espaces et les recoins de l’esplanade en manteau vert, truffé de diverses espèces d’herbier, soigneusement mises en ordre, pour rendre agréable le cadre de travail mais aussi pour égayer tout visiteur de la faculté, en forte sensation de réjouissance.
A faire un détour dans ce bosquet verdoyant, on a vraiment l’impression de déambuler aux Kew Gardens de Londres !
A cet effet, le doyen y a mis du cœur et de la passion, en compagnie de ses proches collaborateurs sans fard ni fanfare, dans le but de faire émerger cette merveille d’écologie.
Il y a cru et s’y est résolument attelé avec discrétion et conviction, car il est conscient de la nécessité de tout mettre en œuvre au grand service des étudiants, tout d’abord !
L’écrivain algérien, Yasmina Khadra dont le surnom rappelle la farouche envie de verdir la faculté, de fond en comble, disait un jour : « Croire en quelque chose, c’est d’abord et surtout ne jamais y renoncer ! ».
C’est ce qui fait la sensation et la réputation d’un doyen en rose, tel son parc lumineux !
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