A vrai dire : Le malheur des restaurateurs
Saoudi El Amalki
A travers sa structure associative, le secteur de la restauration monte au créneau, au plan national. L’inflation qui fustige les produits de première nécessité, aggrave la situation déjà critique des restaurateurs.
Le dilemme qui ne cesse d’alimenter leur malaise, c’est d’assurer la qualité de leur offre gastronomique sans pour autant être contraint de relever les prix des menus en prestation. En conséquence, les restaurateurs exhortent les services statiques de revoir en baisse les charges fiscales qui les paralysent, d’autant plus que la flambée des aliments rudimentaires affaiblit énormément leurs revenus. Face à ce double préjudice, ils ne parviennent plus à joindre les deux bouts, si l’on sait que les tarifs de matières premières ont pratiquement doublé, depuis déjà un bon bout de temps.
Il ne serait pas question de mettre les plats servis en hausse pour arrondir les marges de profit, puisqu’on risque de faire fuir la clientèle qui a l’habitude à consommer pour tel ou tel montant. L’association fut donc obligée de hausser le ton auprès des divers décideurs de l’Etat et les parlementaires, en vue de trouver des équilibres qui les satisfont, sans aller déniché les solutions satisfaisantes dans les bourses des consommateurs.
Il serait judicieux s’amender des lois équitables pour les restaurateurs et les clients, tous deux en réelle complexité. Sur le même sillage, il serait judicieux de faire appel à des amendements qui prendraient en compte, le fossé territorial des restaurants, puisqu’on ne peut traiter de la manière le dossier du secteur en urbain, notamment dans des quartiers luxueux avec le périurbain dans des faubourgs standards.
Les charges ne sont pas les mêmes ainsi que les revenus non plus, car on ne peut exiger le même régime à un café-restaurant situé à Rabat ou Agadir et son homologue à Bouarfa ou Larache. D’autre part, il conviendra de citer les taxes communales qui viennent aussi alourdir l’addition.
Là encore, l’association en question a tenu de longues réunions avec les responsables du département de l’Intérieur à ce propos afin de remédier à cette situation critique. Il s’agit donc dans cette opération de faire pression pour imposer une marge réelle de bénéfice, au lieu de se suffire du chiffre d’affaire (CA) qui serait équitable, alors que seul notre pays impose aux restaurateurs de s’acquitter de la valeur locative du local à la fin du mois de mai, pour une patente de verser entre 20 et 30%.
De même, la qualité de prestance gastronomique dépendra alors du restaurateur, pourvu qu’il veille à l’hygiène et à la propreté de son local. Au moment où l’après-Covid s’annonce plutôt positif, après une longue période de vaches maigres, on ne serait pas pour autant plus heureux à la veille du mois de Ramadan où le marché de la restauration rechute.
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