A vrai dire : Le cauchemar béninois n’a pas eu lieu

Saoudi El Amalki

A la veille de ce match des huitièmes de finale de la CAN, on craignait fort que le spectre du cauchemar contre le Bénin, à la même phase de la compétition en 2019, ne se fût encore reproduit. A cette époque, le malheureux Ziyech, congédié en ces moments-ci, ratait lamentablement un pénalty à la fin du temps additionnel, au grand accablement de toute une population médusée. Ce sentiment de consternation allait s’enclencher à l’entrée du jeu, quand le Malawi menait sur un contre éclair, profitant de l’avancée hasardeuse et distraite du portier marocain. Ce fut la douche froide dans le camp des concitoyens qui n’en revenaient pas face à cette formation torrentueuse.

Mais, au fil du temps, l’équipe nationale se ressaisissait, non sans douleur d’autant qu’elle peinait par cette maudite pression visiblement surdimensionnée par rapport à ce petit «poucet» africain. Le show épatant du latéral parisien Achraf Hakima fut ponctué par un coup franc magistral, au-delà de la surface de réparation, botté somptueusement dans la lucarne des buts adverses. Une rafale d’ovations libératoires se déchaînait un peu partout dans les ménages et lieux publics du pays, dans une liesse collective triomphale.

Il faudra bien dire que le grand public jouissait du droit à la joie à pleins poumons, car il en manquait énormément après d’interminables déceptions essuyées, depuis le trophée de la CAN 1976 à Addis-Abeba en Éthiopie, survenu au lendemain de la marche verte dont l’allégresse relative à la récupération des terres spoliées, retentissait toujours dans les cœurs du peuple marocain. Ceci étant, reposons les pieds sur terre ! Il importe maintenant de reconnaître qu’en dépit de cette victoire euphorique sur exploit individuel du désormais héros national Achraf Hakimi sur coup de pied arrêté qui n’a rien à envier au prodigieux Lionel Messi, le jeu de l’équipe nationale ne convainc toujours pas ! Beaucoup de déchets subsistent encore aussi bien dans la ligne médiane que dans celle de l’offensive, à l’image de l’intrusion superflue d’Ayoub Kaabi sur le flanc droit, alors qu’il est plutôt un centre-avant patenté.

Dans l’entre-jeu, le groupe pâtit terriblement du manque d’un maître à jouer qui catalyserait l’évolution de l’attaque en possession de balle, une tâche assignée à Soufiane Amrabet en charge plutôt de la rude mission de récupération en amont. C’est là à notre sens, les plus grosses lacunes que le coach devrait solutionner au plus vite, surtout que dorénavant, on aurait à faire aux géants du continent. Cependant, il n’en demeure pas moins vrai qu’au fur et à mesure, on sent crescendo la présence du team national avec la rage de vaincre, la force de caractère et surtout le sang froid, marquée par ce retour au score à chaque fois qu’on concède des buts à l’improviste.

Des caractéristiques dignes des clubs de haut de gamme du football universel auxquelles la sélection nationale s’était, sans doute, identifiée, en tant que prestigieuse Nation du sport roi de la planète . Les poulains du sélectionneur national auront davantage à suer dans la souffrance pour donner plus de ravissements à leurs compatriotes par cette consécration sportive tant convoitée. Pelé, le légendaire de tous les temps, disait un jour : « Celui qui pense que la victoire ne compte pas, ne gagnera jamais rien !

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